Hier à l’aube, le CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou a été pris d’assaut par un monde fou venu rendre un ultime hommage au désormais ex-buteur de la JSK, Albert Ebossé Bodjongo, décédé, dans la soirée d’avant-hier à l’issue du match classico JSK-USMA, aprés avoir reçu un projectile lancé à partir des gradins.
«C’est ignoble ce qui vient de se passer à Tizi ! C’est abominable ! L’auteur de ce crime doit être puni sévèrement. Qu’est-ce qu’a fait Ebossé pour mériter cela ? », se demanda un jeune supporteur des Jaunes et Vert venu de la région des Ouacifs. Lui emboîtera le pas, un autre venu d’Ath Yenni s’exclama : « Nous avons rien compris par ce comportement fachiste ! Le joueur avait pourtant fait de son mieux lors de cette partie. Mais quoi faire devant ce geste qui ne signifie que la haine ? L’Etat doit sévèrement agir en conséquence pour arrêter ce massacre qui pourra avoir lieu même ailleurs ». Vers 10h, la cour du CHU était archicomble. Il était très difficile de se frayer chemin à la morgue de l’établissement. Les agents de sécurité du CHU ainsi que les services de sécurité ont mis en place un dispositif de sécurité pour mettre de l’ordre et permettre aux fans de rendre un dernier hommage à la victime. Sur les lieux, nous avons constaté la présence du wali de Tizi-Ouzou, M. Abdelkader Bouazghi, le président de la JSK, M. Mohand Cherif Hannachi, les dirigeants et les joueurs du club, le DG du CHU, le DJS, le chef de la sûreté de wilaya, des élus de l’APW et des APC, des supporters venus des quatre coins de la wilaya et la presse. L’atmosphère était vraiment tendue. « Nous sommes indignés par ce comportement qui frappe encore dans nos stades. Il m’est très difficile d’exprimer ma tristesse. C’est inadmissible ! », lancera Lyes, journaliste au quotidien Le Buteur. Et d’enchaîner : « C’est difficile de trouver les mots justes pour dénoncer cet acte criminel qui endeuille la famille sportive en général et celle du défunt en particulier ». Vers midi, le corps sans vie d’Ebossé a été transféré vers l’hôpital militaire de Ain Naâdja pour être acheminer vers son pays d’origine, le Cameroun, laissant que son nom derrière lui…
A. G.