Les habitants de Tachtiouine ferment le siège de l’APC

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Ce n’est pas encore fini. La canicule sévit encore et les villages vivent une pénurie d’eau sans précédent. Pratiquement, ce sont tous les citoyens de la commune qui demandent leur part de ce liquide ô combien précieux. Hier, ce sont les habitants de Tachtiouine, un village de plus de trois mille âmes, situé à l’ouest du chef-lieu, qui ont fermé le nouveau siège de l’APC perturbant ainsi le fonctionnement des services en ce début de la rentrée sociale. « Nous n’avons pas eu une goutte d’eau depuis plus d’une semaine, et cela ne veut pas dire que les autres jours nous sommes bien servis. Personne ne comprend ce qui se passe. Tout d’un coup, il y a rupture sans qu’on ne soit avertis », nous dira un contestataire. Et à un autre d’intervenir : « Je ne sais pas comment les autorités qui étaient aux commandes avaient accepté la décision de mettre en service un projet qui a englouti vingt-six milliards de centimes pour qu’au bout du compte le problème ne soit pas réglé ». Selon des informations locales, cette situation est créée par la détérioration de la conduite entre la SR 1 et la SR 2. « La quantité d’eau pompée à partir de Oued Bougdoura n’arrive pas en totalité au réservoir d’Ighil Mouhou. Il y a beaucoup de déperditions. Même l’entreprise chargée de refaire cette conduite sur une distance de mille huit cents mètres linéaires n’avance pas à la cadence voulue », nous précisera une source proche de l’APC. Pour cet interlocuteur, il faudrait s’attendre à d’autres pénuries, car entre la SR1 et les forages, il y a plus de six kilomètres qui devront être aussi refaits sinon rien n’est réglé. Pour répondre à la doléance des contestataires, le maire et ses adjoints en présence d’un représentant de la daïra, d’un responsable de l’hydraulique de Tizi-Ouzou et le chef d’agence de l’ADE de Draâ El-Mizan se sont mis au tour de la table de discussions pour trouver des solutions à ce problème devenu récurrent dans cette commune où l’alimentation en eau potable laisse à désirer. Il faut souligner que si les communes du sud de la wilaya bénéficient du transfert de l’eau du barrage de Koudiat Acerdoune depuis 2010, ce n’est pas le cas de cette municipalité alimentée à partir de forages, Oued Bougdoura pour le versant Ouest allant de Tachtitouine en passant par Ath Atella, Tifaou, Imaksnane jusqu’à Ath Rahmoune, et de Kantidja pour le versant Est allant d’Ighil El Vir jusqu’à Iâllalen en passant par les hameaux et villages environnants. Pour le moment, seuls les villages de Tafoughalt et d’Ath Mouh Kaci, qui ont été raccordés, dernièrement, au réservoir de Draâ El-Mizan reçoivent l’eau du barrage de Koudiat Acerdoune. C’est dire, enfin, que la bataille contre les pénuries d’eau n’est pas encore gagnée dans cette commune où les habitants recourent à l’achat de cette denrée au prix fort de mille cinq cents dinars la citerne.

Amar Ouramdane

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