Dans une correspondance adressée au wali, et dont une copie a été remise à notre bureau, 11 membres sur les 15 de l’APC de Smaoun ont retiré leur confiance au maire.
Ils lui reprochent de gérer en solo tout en négligeant l’accomplissement de sa mission. Ils soulignent le fait que vu qu’il réside en dehors du territoire de la commune, alors que le code communal exige le contraire, ce dernier ne peut accomplir sa mission convenablement. Les signataires du document dénoncent des délibérations non exécutées, telle que celle portant acquisition de trois camions, approuvée, par ailleurs, par la tutelle, mais non encore exécutée alors qu’elle date de près d’une année. Des projets de développement en souffrance, non lancés pour certains et à l’arrêt pour d’autres et non présentation de bilan depuis sa prise de fonction sont, entre autres, les griefs retenus contre le maire. Ils énumèrent plusieurs autres points qui les ont poussés à cette décision de retrait de confiance. Ils citent la bibliothèque communale, équipée mais toujours pas fonctionnelle, la non représentation de la commune aux différentes cérémonies, qu’elles soient dans le territoire de la commune ou en dehors, la déstructuration de la politique locale d’information par la non-tenue de réunions avec le mouvement associatif et enfin l’improvisation et l’allégeance faite aux acteurs externes, en dehors du cadre réglementaire, pour le règlement et la gestion des problèmes existants entre les élus, ceci en violation du règlement intérieur et du code communal. En conclusion de leur missive, les protestataires demandent au wali de diligenter une commission d’enquête pour faire toute la lumière sur la gestion de cette collectivité. Ce dysfonctionnement remonte à l’assemblée programmée il y a quelques semaines de cela, par l’édile communal, qui voulait changer son exécutif. Au grand dam du président de l’APC, la majorité avait voté pour le maintien du même exécutif. « Nous avions favorisé la réconciliation dans l’intérêt de notre municipalité et de sa population. Mais le maire ne l’a pas entendu de cette oreille. Il avait continué à travailler en solo et à marginaliser ses adjoints. Ce vote de retrait de confiance est notre ultime recours » dira A.H, élu à l’APC, qui s’est déplacé à notre bureau. Il est utile de rappeler que l’APC de Smaoun est constituée de 4 élus du MEN, 3 du FLN, 3 du RCD, 1 du RND et 4 du FFS dont un dissident. Une coalition entre les 4 élus du MEN, les 3 du FLN et le dissident du FFS a permis au MEN d’avoir son maire à Smaoun.
A. Gana