Annoncée à plusieurs reprises puis reportée à chaque fois, l’ouverture du lycée d’Aït-Smaïl attendra encore une autre année, ou, peut-être plus.
Lancés depuis plus de six ans, les travaux de réalisation du lycée de la commune d’Ait-Smaïl s’éternisent, au grand dam des lycéens de la région qui demeurent les seules victimes de ce retard incompréhensible. Chaque année, depuis trois ans, les lycéens admis en première année secondaire se retrouvent cantonnés dans l’annexe ouverte au chef-lieu de la commune. Pour se restaurer, ils sont transportés par bus jusqu’au CEM de Tizouel, situé à quelques encablures de là. Composée de huit salles, cette annexe ne répond pas aux exigences d’une bonne scolarité ni aux attentes des élèves et de leurs parents. Ces locaux, à l’origine, appartiennent à l’école primaire de Tergregt, ainsi qu’au CEM « Zemmouri Amar », car les deux sont mitoyens. Au premier étage, c’est l’école primaire, au deuxième, le lycée, et juste à coté le CEM. Des écoliers, des collégiens et des lycéens se côtoient quotidiennement, car ils se retrouvent à fréquenter le même espace, créant ainsi une confusion burlesque. Parfois même, les élèves de l’année préparatoire se retrouvent déjà au lycée ! Un bel exemple de réussite scolaire ! Un spectacle risible, plaisant à voir, mais seulement pour les insouciants, car il s’agit du devenir de nos enfants et de l’avenir de notre Nation. À leur admission en 2e année secondaire, les lycéens rejoignent, pour la grande majorité le lycée « Maouche Idris » de Bordj-Mira, un lycée qui souffre déjà de surcharge (1 600 élèves pour cette année), pour le reste, ils sont orientés vers les lycées de Darguina et Kherrata, distants de plusieurs kilomètres de leur commune. Les habitants de la municipalité ne cessent de se poser des questions sur les véritables raisons de ce retard. N’y a-t-il plus d’entreprises sérieuses capables d’achever la construction d’un lycée ? Nos entrepreneurs ne sont-ils plus intéressés par l’argent ? Et beaucoup d’autres interrogations demeurent, pour le moment, en suspens. Seules les personnes en charge de ce projet connaissent, peut-être, les véritables causes de ce laisser-aller. En attendant, toute la région espère la fin de ce dilemme et un dénouement heureux à cette situation pour que le calvaire de leurs enfants puisse prendre fin. Il est temps de conjuguer les efforts pour que ces enfants qui ont le droit, comme d’autres, à une scolarité normale, soient bien pris en charge.
Saïd M.