La fièvre aphteuse, qui a marqué de son empreinte dès son apparition dans beaucoup de wilayas du pays, n’a pas, pour autant, engendrer la baisse des prix des ovins et même des bovins à sacrifier à l’occasion de l’Aïd. En effet, à travers les marchés à bestiaux habituels ou improvisés à la circonstance, les prix ont été dans leur grande majorité hors de portée et dépassent la plupart des bourses. Pour marquer cet évènement religieux, beaucoup de citoyens de la commune d’El-Adjiba, à une vingtaine de kilomètres à l’Est de la wilaya de Bouira, se sont rabattus sur Timechret. Une tradition ancestrale qui intervient à chaque fois en tant que solution alternative. Devant l’incapacité de se payer un mouton, des citoyens, qui se sont répartis en groupes de sept, comme le stipulent les préceptes de la religion musulmane, ont acheté des bovins à sacrifier le jour même de cette fête. Questionnés sur le coût de la part comparativement au prix d’un mouton, beaucoup de nos interlocuteurs ont été unanimes à nous affirmer qu’avec le recours à cette tradition, ils ont économisé des sommes allant jusqu’à dix mille dinars. C’est dire justement à quel point les traditions léguées par nos aïeux sont d’une grande utilité. Par ailleurs, à la veille de cette fête de l’Aïd, soit le vendredi dernier, le marché à bestiaux circonstanciel de Bechloul n’a pas du tout enregistré une baisse dans les prix du mouton. Les maquignons attendaient ce jour pour imposer leurs prix à une clientèle, qui a fait d’autres calculs, à savoir, qu’au dernier jour, ces vendeurs pourraient céder leurs marchandises à n’importe quel prix. C’est justement tous ces calculs qui ont fait, qu’en ce dernier jour qui a précèdé la fête, ce marché n’a pas connu une intense activité commerciale.
S. M
