Agissant méthodiquement, sur la base de renseignements précis, les services locaux de sécurité viennent d'enclencher plusieurs rafles, à l'est et au sud de Boumerdès, où pas moins de trois groupes d'individus fortement soupçonnés de soutien au terrorisme ont été arrêtés.
La police judiciaire avait procédé d’abord, la semaine dernière, a-t-on indiqué à l’arrestation de 15 suspects dont 13 à Baghlia et deux (02) à Dellys, puis sept autres au centre urbain avoisinant de Draa -Ben -Khedda. La troisième action, enclenchée dans la commune de Boudouaou, aura permis de mettre la main sur huit autres individus inculpés. Fait saillant: la plupart de ces mis en cause, âgés entre 23 et 35 ans, ne sont pas fichés au niveau des services de sécurité concernés, comme étant des éléments de réseaux de soutien aux anciennes phalanges sanguinaires de l’ex-Gspc, d’ailleurs fortement annihilées, ces dernières années. Mais, selon les résultats des investigations policières, ces suspects s’apprêtaient à rejoindre certains pays, proche de la Syrie et de l’Irak, avec l’intention de rallier les djihadistes de l’organisation transnationale de Daech. Selon nos sources, les forces locales de sécurité s’étaient mises en branle suite à l’interception, dans les villages sus mentionnés, de messages et d’échanges d’appels téléphoniques d’une même personne inconnue, incitant à chaque fois, ces individus à s’incorporer dans la dite organisation de l’état islamique. En offrant à chacun d’entre eux une forte somme d’argent, ce rabatteur non encore identifié a pu créer, ainsi, des groupes d’islamistes, mercenaires de Daech. On laisse entendre que pas moins de six jeunes de Boudouaou auraient déjà basculé dans cette action sanguinaire en Syrie, à la fin du mois d’août dernier. Au moment de leur arrestation, suite au décryptage des messages et des appels suspects, la plupart des mis en cause étaient en possession d’un passeport pour la Turquie. Et ils n’ont pu nier l’acte d’accusation pour lequel ils seront traduits incessamment en justice. Mais cinq ou six individus auraient été cependant relâchés à la fin de l’enquête effectuée par la police judiciaire locale. Une source proche de cette institution sécuritaire a précisé enfin, que ces inculpés n’ont aucun lien avec le chef sanguinaire de l’ancienne Katibat d’El Ansar, Gouri Abdelmalek, qui n’a nullement prêté allégeance à l’organisation terroriste transnationale de Daech. En désaccord, sans doute, pour le leadership avec Abdelmalek Droukdel, il reste à la tête de l’une des phalanges de l’ex-Gspc sévissant encore en Kabylie, a-ton commenté.
Salim.Haddou

