La misère mise à nu

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l La paupérisation a atteint un stade alarmant. C’est les jours de marché et à l’approche des fêtes religieuses que la misère sociale est mise à nu et y est plus visible. Une simple tournée aux divers marchés que compte la vallée de la Soummam nous renseigne sur la déchéance endémique à laquelle est confronté le citoyen.Ce sont, pour la majorité, les femmes assez jeunes, accompagnées d’enfants en bas âge, ne dépassant pas les cinq ou six années, qui s’installent par terre dans les allées des marchés ou sur le trottoir et qui s’adonnent à la mendicité d’une façon originale. Ces chérubins s’accrochent carrément aux pantalons des passants et ne lâchent prise qu’après avoir obtenu une pièce. Devant tant d’insistance et des regards implorants de ces innocents, il est difficile de rester insensible et on finit par mettre la main à la poche. Nous avons constaté que ce sont presque les mêmes mendiants que l’on retrouve dans les marchés de la Soummam, de Tazmalt à Béjaïa, en passant par ceux de Sidi Aïch, Amizour et El Kseur. S’agit-il d’une nouvelle activité lucrative ou d’une vraie misère étalée au grand jour sur la voie publique ?

R. B.

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