Une tempête de vent fait des dégâts dans l’oléiculture

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Le passage d’une violente tempête de vent accompagnée par quelques averses de pluie, la semaine écoulée, a fait tomber la moitié de la récolte par terre, soit tous les grains arrivés précocement à maturité à cause de la longue sécheresse qui a sévi durant ces trois derniers mois. Ainsi, les oliviers exposés au soleil au sommet des collines sur lesquelles s’est enclenché le processus de maturité avant terme ont été sûrement touchés par ces violents vents. La récolte s’est détachée des branches et forme un tapis épais sous les arbres en raison du cordon ombilical fragilisé qui se rompt facilement à cause de la moisissure provoquée par la sévère canicule de l’automne. Une bonne partie de cette récolte, qui s’est détachée des arbres, serait complètement perdue, étant déjà rachitique et n’ayant profité des dernières averses de pluies. Les grains sécheront rapidement au contact du sol, ce qui rendrait l’opération de ramassage plus difficile et pénible encore, en plus de prendre beaucoup de temps aux intervenants dans la prochaine campagne d’oléiculture. De plus, ces grains tombés par terre seront à la portée de plusieurs espèces d’animaux sauvages, notamment les hordes de sangliers qui avalent d’énormes quantités chaque nuit à côté de plusieurs espèces d’oiseaux migrateurs, tels que les grives et les étourneaux. Parmi d’autres facteurs néfastes pour cette récolte, l’on peut citer aussi l’herbe sèche épineuse se formant sous les oliviers, du fait que les agriculteurs ont abandonné depuis longtemps, les labours et les traditionnels nettoyages sous et autour des arbres. Les grains d’olives se perdent entre les brindilles de cette herbe épineuse, et les propriétaires ne pendront que la récolte restée sur les branches, soit moins que la moitié qui serait recueillie dans les filets à récoltes. Une série de facteurs négatifs qui se répercuteront sensiblement sur le rendement global cette année. La perte s’aggraverait avec le retour des perturbations climatiques, d’autant plus que, dans toute la région de M’Chedallah, les agriculteurs ont retardé au maximum le lancement de la campagne oléicole, qui devrait être déclenchée dès la première semaine du mois de décembre, dans l’espoir d’une reprise de la récolte et du calibre des grains après les averses de pluie qui ont émaillées la dernière semaine du mois de novembre.

Oulaid Soualah

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