On patauge dans la boue

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Le retour des pluies ces derniers jours dans la région d’Iferhounène est accueilli avec un grand soulagement par les populations qui ont souffert d’un manque d’eau sans précédent durant l’été dernier et cet automne. «Ces chutes de pluies sont une bonne nouvelle, présageant le remplissage des barrages et des retenues collinaires», dira Si Saïd, un enseignant qui se consacre au travail de la terre depuis sa retraite. Cependant, ces pluies n’ont pas fait que des heureux. Elles ne furent en effet pas sans conséquences pour les usagers piétons et automobilistes de l’axe routier Tizi Bouirène-Iferhounène centre, à cause des travaux de réalisation d’un réseau d’assainissement menés l’été dernier par une entreprise privée. Cette dernière a en effet carrément divisé la chaussée en deux parties, sans se soucier de remettre en état les lieux à la fin des travaux, laissant derrière elle une véritable tranchée. Celle-ci est si profonde et ses bordures si saillantes qu’elles causent d’importants dégâts aux véhicules. Crevaisons et endommagements des cardans, des crémaillères et autres carters sont devenus légion. D’autre part, les piétons pataugent carrément dans une boue collante et glissante, à laquelle est venue se mélanger la neige. Les personnes âgées notamment ne peuvent traverser la chaussée sans risquer de glisser. Par ailleurs, cette situation a créé des encombrements sans précédents. Le trafic est au ralenti, tant les automobilistes, craignant de perdre le contrôle de leurs véhicules ou de tomber dans la tranchée, avancent lentement. Quant aux commerçants, ils se plaignent que les clients rentrent dans leurs magasins avec des souliers pleins de boue. Tous les citoyens d’Iferhounène déplorent le laxisme du maître de l’ouvrage, en l’occurrence la subdivision de la direction de l’urbanisme et de la construction (SDUC), de la daïra d’Iferhounène, chargée du suivi de ces travaux.

Madjid Aberdache

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