Des dizaines de citoyens issus des villages d’Ouled Tadjin et d’Ouled Gacem, relevant de la commune de Sour El-Ghozlane, à une quarantaine de kilomètres au Sud de la wilaya de Bouira, se sont rassemblés, dans la matinée d’hier, devant le siège de la wilaya de Bouira, afin de protester contre le non raccordement de leurs localités au réseau du gaz naturel. Les protestataires affirment également qu’une pénurie de bonbonnes de gaz butane s’est installée dans leur région dès le début du mois de novembre dernier. «Nos deux localités sont les seules à Sour El-Ghozlane à ne pas être raccordées au gaz de ville, et ce, malgré qu’elles se situent à quelques encablures seulement du chef-lieu communal», nous dira Amin, un représentant des villageois. D’après notre interlocuteur, les autorités communales de Sour El-Ghozlane n’arrivent toujours pas à fournir des explications quant au retard du raccordement. «Les responsables de la commune, au même titre que ceux de la daïra, nous font toujours la sourde oreille. Alors que nos deux villages sont pratiquement couverts de neige et font face à un froid des plus glacials, aucun d’entre eux n’a daigné se déplacer pour s’enquérir de notre situation, c’est tout simplement de l’injustice !», lancera-t-il. Les contestataires affirment également que les bouteilles de gaz butane se font de plus en plus rares depuis le mois de novembre dernier. Une pénurie essentiellement due à la délocalisation de l’ancien point de vente de Naftal, implanté depuis plusieurs années dans cette région vers la commune de Raouraoua, dans la daïra de Bir-Ghbalou. «Après la fermeture du point de vente de Naftal, tous les commerçants de la région ont cessé de s’approvisionner en bouteilles de gaz butane. Une situation qui a provoqué une véritable pénurie au niveau de nos deux villages. Certains commerçants spéculateurs en profitent même de cette situation, et taxent la bonbonne de gaz à plus de 500 DA !», se désole un autre délégué des villageois. Les citoyens protestataires ont également soulevé le problème d’absence de chauffage au niveau de l’unique école primaire de cette région. «Nos enfants souffrent à l’intérieur des classes sans chauffages. Souvent, nous les retenons à la maison, comme c’est le cas pour aujourd’hui, car l’établissement à tout simplement été fermé à cause de l’absence de chauffage !», affirment- ils. À noter qu’une délégation composée de cinq représentants a été reçue par le chef de cabinet du wali de Bouira.
O.K.
