Devant le danger qui menace quotidiennement et en permanence la vie de leurs enfants scolarisés à l’école des frères Soumari à Béjaïa et suite aux nombreux appels lancés aux services concernés pour remédier à la situation et qui sont restés malheureusement sans échos à ce jour, les parents d’élèves de l’école citée ci-dessus, qui compte 270 élèves, ont, pour attirer une fois de plus l’attention des responsables concernés, décidé de fermer cet établissement à compter d’hier à partir de 8 heures du matin et de tenir, pour la même cause, un sit-in de protestation le lendemain devant le siège de la wilaya. Le danger imminent qui risque de coûter la vie aux élèves, selon leurs parents, est un éboulement du terrain sur lequel sont bâties les six classes qui composent l’école, notamment la classe préparatoire qui est la plus exposée à l’écroulement. Cette situation est créée par l’arrêt des travaux de construction de classes pour l’extension de l’école. L’entreprise qui a abandonné les travaux a laissé une fouille profonde de plusieurs mètres à proximité des classes. Les pluies torrentielles des 4 et 5 octobre derniers ont déjà provoqué un inquiétant affaissement de terrain. La directrice de l’établissement et l’association des parents d’élèves ont chacun de son côté alerté les services concernés. Ils demandent la construction d’un mur de soutènement pour sécuriser les salles de classe. Un élu à l’APC, qui a assisté à une réunion des parents d’élèves, déclare que l’entreprise qui a commencé les travaux et qui les a abandonnés est défaillante. Mais elle s’engage cependant à réaliser le mur de soutènement dans un délai de 8 jours si, selon les parents d’élèves, on lui donne les plans dûment visés par les services du contrôle technique (CTC). Or, le CTC, toujours selon les parents d’élèves, exerce une sorte de chantage sur les services de l’APC puisque cela fait 47 jours depuis que le plan de ce mur de soutènement lui est transmis mais qui n’est toujours pas signé. Le CTC, d’après nos interlocuteurs, exigerait contre la signature du plan du mur de soutènement le paiement de toutes ses factures impayées jusque-là par l’APC de Béjaïa. Les parents d’élèves, qui vivent une angoisse permanente de l’effondrement des classes en cette période hivernale, ne comprennent pas que l’on puisse ainsi, impunément, monnayer de manière éhontée la sécurité de leur progéniture.
B. Mouhoub
