Le ministre de la Justice annoncé à Azazga

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L'information n'est pas confirmée de manière officielle, mais en off. Des voix avisées laissent entendre qu'une probable visite du ministre de la Justice et garde des sceaux, M. Tayeb Louh, à Azazga, dans les tous prochains jours, est "évoquée avec sérieux".

à la cellule de communication du ministère de la justice, on dit toutefois qu’«on n’a pas d’éléments d’information sur le sujet pour le moment. On n’a pas été saisi par le cabinet». Mais du côté d’Azazga, la nouvelle a déjà fait le tour. On en parle même dans les institutions. La rumeur a été fraîchement ébruitée localement par certains cercles avertis qui parlent d’une « visite ces jours-ci », sans pour autant préciser de date arrêtée. M. Tayeb Louh devrait, dit-on, effectuer notamment « une visite au tribunal de la ville » sans autres détails. Mais dans la région, chez la population locale, comme dans certaines administrations, on n’a pu s’empêcher déjà de faire le lien entre cette « visite annoncée » et la situation qui prévaut à l’APC locale qui reste bloquée, pour rappel, depuis maintenant trois mois. D’autant que M. Tayeb Louh a été saisi le 8 novembre dernier, au même titre que son homologue de l’Intérieur et des collectivités locales, M. Tayeb Belaïz, par la coordination des villages de la municipalité qui s’est élevée contre la gestion « opaque » menée par les élus de la municipalité. C’était lors d’un imposant rassemblement tenu devant la mairie locale. «Notre courrier a été effectivement transmis par voie recommandée aux deux ministères, malgré son caractère de lettre ouverte dont la presse a fait d’ailleurs une large couverture. Nous avons même eu les accusés de réception de chez le prestataire du service », confirme Rachid Allouache qui s’exprime au nom de la coordination des villages protestataires. De cette « visite annoncée » du ministre de la Justice, il dit avoir «eu vent aussi, mais je n’ai pas plus d’informations que ce qui se dit dans la rue». S’agissant de ce conflit qui continue de paralyser l’APC, M. Allouache dit regretter que la situation «n’ait malheureusement pas évolué d’un pas. Nous n’avons eu aucun contact officiel avec l’administration en vue d’une solution que tout le monde attend à Azazga. Nous sommes convaincus que nous ne sommes pas dans le faux, tout est vérifiable sur le terrain et c’est dans ce sens que nous avons interpellé qui de droit pour une intervention salutaire qui rendra la confiance au simple citoyen vis à vis de ceux qui tiennent les destinée de nos collectivités». Doit-on rappeler que le conflit qui oppose l’APC d’Azazga et la coordination des villages de la municipalité remonte à quelques trois mois de cela. La coordination des comités de villages d’Aït Bouadda, de Cheurfa N’Bahloul, de Flikki, d’Azazga et de Hendou avait initié une action de protestation populaire réclamant, ni plus ni moins, la dissolution de l’assemblée communale. C’était le 21 septembre dernier, date à laquelle la population locale a procédé au scellé de l’étage réservé aux élus. Les reproches mises en avant sont entre autres « la dilapidation du foncier largement squatté », « les marchés douteux passés avec certains entrepreneurs privilégiés », « la non régularisation des lotissements encore dans l’indivision, à l’exception d’un seul, celui situé aux Chalets », « l’opération ramassage des ordures assurée uniquement pour la ville et pas pour les villages », « l’aménagement urbain qui laisse à désirer », « l’immobilisme des élus »… Depuis, plusieurs autres marches et rassemblements ont été initiés par les protestataires pour réaffirmer leur détermination à aller au bout de leur revendication, à savoir la dissolution de l’APC, malgré les conclusions de la commission d’enquête mise en place par le wali qui « n’ont dicté ni une décision administrative ni judiciaire » envers les élus « incriminés » par la population contestataire. Cette dernière persiste d’ailleurs dans son action à interdire l’accès au siège de l’APC à ces élus. A cet effet, une « garde » est assurée devant le portail par des « brigades qui se relayent quotidiennement à tour de rôle. Mais les autres services, comme l’état civil ou autres, fonctionnent le plus normalement du monde. Notre but n’est pas de pénaliser le citoyen, mais de faire partir des élus qui ne travaillent justement pas pour le simple citoyen », assène-t-on dans le camp des révoltés.

D. C. 

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