Les habitants craignent pour leur sécurité

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L’assassinant d’un homme de soixante cinq ans, mercredi dernier, au quartier Laâzib Oumaâmar, dans la commune de Béjaïa, a remis au goût du jour la problématique lancinante de l’insécurité régnant, depuis un certain temps, dans les quartiers périphériques de Béjaïa.

Depuis ce sinistre jour, les habitants du quartier Dar Djebel, où résidait la victime, appréhendent le pire. Une inquiétude légitime d’autant plus que les ruelles dudit quartier sombrent dans le noir depuis des lustres. La cause ? l’éclairage public y est défectueux. «Pour moi et pour tous les habitants de Dar Djebel d’ailleurs, cet assassinat n’aurait pas eu lieu si les rues du quartier étaient bien éclairées», estime Dahmane Ighit, président de l’association Tafath du quartier Dar Djebel, qui ne cache, d’ailleurs, pas sa crainte de voir des bandits de tous acabits sévir dans les tous prochains jours au niveau de cette cité à la faveur de l’obscurité. En plus de la défectuosité de l’éclairage public, les habitants dudit quartier se déclarent fortement «pénalisés» par les sempiternelles perturbations dans la distribution de l’eau potable. «Nous souffrons le martyre depuis 2008 et les responsables de l’ADE, que nous avons pourtant saisis à maintes reprises, n’ont pas daigné remédier à cet état de faits», a-t-il regretté. Les habitants du village Dar Djebel avaient, pour rappel, manifesté leur colère, plus d’une fois, à travers des actions de rue, mais rien n’a été entrepris par les responsables du secteur pour mettre un terme à ces récurrentes pénuries d’eau potable. Aussi, des travaux portant raccordement de Dar Djebel au réseau de la fibre optique ont sérieusement dégradé la route principale menant à ce quartier. Selon le président de l’association «Tafath» dudit quartier, les pouvoirs publics font preuve d’un «laxisme» pour remettre en l’état la seule route de Dar Djebel, après l’achèvement des travaux. Selon notre interlocuteur, plusieurs requêtes ont été adressées aux responsables locaux pour leur faire part de l’état de dégradation de la route et le calvaire qu’endurent les habitants du quartier, mais, regrette-il, sans résultats. Il ajoute que les habitants, usagers de cette route, ne savent plus maintenant à qui s’adresser pour se faire entendre. Et pour cause, explique-t-il, la route menant vers leur quartier est impraticable, voire dans un piteux état.

F. A. B.

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