Un réseau de l'ex-GSPC démantelé

Partager

Les forces locales de sécurité poursuivent, comme un rituel, le ratissage de la partie Est de Boumerdès, où la proportion est toujours à leur profit, notamment depuis près d’un mois. Des éléments des services spéciaux de l’ANP viennent, en effet, de démanteler un autre réseau de soutien au terrorisme, composé de cinq éléments. Interpellés il y a une semaine sur la base de renseignements précis, deux suspects de l’ex-GSPC ont facilité à leur tour, mardi dernier, l’arrestation de trois individus fortement soupçonnés d’accointance avec des résidus d’anciennes factions de l’organisation sanguinaire susmentionnée, deux à Oued Larbaâ, près de Sidi Daoud, et le troisième au douar de Aïn Hamra relevant de la localité de Bordj Ménaïel. Le même jour, en milieu de journée, une bombe a explosé sans faire de victime, selon nos informations, en bordure d’un tronçon de route menant au village de Sahel Boubarak. À défaut de pouvoir l’actionner à distance, puisque le réseau de téléphonie mobile était préventivement coupé dans cette circonstance, l’engin infernal fut apparemment programmé pour exploser à un instant précis, selon un procédé classique. Cet attentat, heureusement raté fut sans nul doute une tentative de diversion d’autres éléments de sériâtes sanguinaires au moment où s’effectuait justement cette traque contre les relais de la dite nébuleuse islamiste armée. Nos sources précisent que les suspects en question étaient en possession de plusieurs téléphones portables, dont les puces contenaient pour la plupart des numéros de terroristes activant particulièrement dans les wilayas limitrophes de la Kabylie. Ces mis en cause, âgés entre 25 et 35 ans, détenaient aussi des bouts de papier portant de vagues transcriptions, en instance à l’heure actuelle d’être décryptées par les services concernées. La mise hors circuit de ce réseau de l’islamisme armé permettra, à coup sûr, non seulement d’enrayer d’éventuelles attaques terroristes, mais aussi et surtout de parachever la maîtrise de la situation sécuritaire dans cette partie sensible du centre du pays. C’est sur la base d’indices des terroristes capturés ou de ceux ayant signé leur reddition, souvent sous la contrainte, que les dernières actions fructueuses ont été menées à Boumerdès, Tizi-Ouzou et Bouira. En moins d’un mois, près d’une quinzaine de sanguinaires, au total, y ont été anéantis dont quatre émirs, parmi eux Gouri Abdelmalek, Alias Khaled Abou Souleimane. Et ce parallèlement aux opérations de démantèlement des filières islamistes suspectes et de destruction des sanctuaires de l’ex-GSPC, avec désamorçage de nombreux engins explosifs et la récupération, à chaque fois, d’un important arsenal de guerre.

Salim Haddou

Partager