Alors que la coordination intersyndicale de l’éducation (CSE) a gelé, hier, sa grève, le Cnapest-élargi maintient son mouvement de protestation jusqu’à la réunion de son conseil national.
En effet, le conflit opposant la ministère de la tutelle et les sept syndicats du secteur a trouvé enfin son dénouement après que cette dernière a gelé son mouvement de grève, suite à la prise en charge de ses revendications. Selon le secrétaire général du syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), Boulam Amoura, «la ministre de l’Éducation nationale, Nouria Benghebrit, a donné une réponse favorable aux revendications soulevées par la CSE». Il s’agit entre outre de l’installation d’une commission mixte, le 18 du mois courant, en vue de procéder à la révision du statut particulier des travailleurs de ce secteur, et l’intégration des enseignants qui ont terminé leur formation en mois de juin 2012 dans les corps professeurs principales et formateurs. Le département de la tutelle s’est engagé également à prendre en charge, prochainement, la situation des PTLT, l’installation d’une commission gouvernementale qui sera chargée de recenser les biens et les fonds des oeuvres sociales. Le même responsable a fait état, également, d’une charte qui sera élaborée par les deux parties sur la méthode de règlement des problèmes du secteur de l’Éducation en vue de «promouvoir la qualité d’enseignement», a indiqué M. Amoura. De son côté le conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest-élargi), a continué son mouvement de grève, hier et encore aujourd’hui, en attendant la réunion de son conseil national prévu pour demain. «On a appelé à la tenue des assemblées générales au niveau des wilayas, en guise de préparation pour le conseil national du syndicat qui sera organisé demain, à Alger, pour trancher sur le gel ou le maintien du mouvement de la grève», a fait savoir, hier, Messaoud Boudiba, le chargé de communication et de l’information au sein du Cnapest-élargi. L’interlocuteur a tenu à souligner que les revendications soulevées par sa formation syndicale n’ont pas été prises en charge lors de la rencontre d’hier avec la ministre de la tutelle, «sauf celles relatives à l’effet rétroactif pour les enseignants qui ont terminé leur formation en mois de juin 2012», a estimé M. Boudiba.
Samira Saïdj