Hier mercredi, les événements que connaît la ville d’Azazga, notamment le siège de l’APC fermé par les antis-maire, ont connu une issue autre que celle espérée par ces derniers. Vers neuf heures du matin, les policiers ont chargé les protestataires, en appréhendant une quinzaine, selon certains, ou une vingtaine, selon d’autres. Le chiffre exact demeure inconnu. Cet acte a créé une panique générale qui a duré quelques heures. La charge a permis de dégager la place occupée jusque-là dans le but d’empêcher le maire de rentrer dans la bâtisse faisant office du siège communal. Une action qui a pris au dépourvu les contestataires et qui a permis, en quelques minutes, de dégager la place. Par ailleurs, le pire tant appréhendé n’a pas eu lieu, puisque dès la mi-journée, les choses ont repris leur cours normal. Un calme précaire a pris place, mais la peur demeure toujours. Un passant nous dira : « On va rentrer chez nous car il ne fait pas beau de circuler à Azazga. Il vaut mieux prendre ses précautions, car le mal peut resurgir de partout ». Dans l’après-midi, d’autres foyers de protestation ont été signalés ici et là. Des routes ont été coupées momentanément à la circulation, vers 14 heures, comme celle de Yakouren vers Azazga, ou celle de Hendou vers Yakouren, ou encore celle de Tizi Bouchen. Pour les premières routes citées, les automobilistes ont été contraints de dévier vers Ath Bouhini et arriver à proximité du lycée Chihani Bachir pour pénétrer à l’intérieur de la ville. En fin d’après-midi, le scénario demeurait toujours de mise. Vers 17h30, plusieurs citoyens ont essayé de traverser le cordon de sécurité placé à proximité du commissariat de la ville, sans doute pour négocier la libération des détenus, car ils étaient violents dans leur action. Après plusieurs minutes de discussions intenses, ils ont été dissuadés de tenter une quelconque action que ce soit. Après 15 minutes, ces derniers ont choisi de repartir et de libérer les lieux dans le calme.
D. Ferhat