Le secteur de l’éducation, tous paliers confondus, sera paralysé aujourd’hui et demain par une grève générale à laquelle a appelé la coordination intersyndicale de l’éducation (CISE) qui comprend, pour rappel, cinq syndicats qui sont le : CLA, le CNAPEST, l’UNPEF, le SATEF et le SETE de la wilaya de Béjaïa. Les revendications sont au nombre de quatre : 1- Augmentation des salaires pour toutes les catégories de travailleurs. 2- Retraite totale à 100%. 3- Promulgation du statut particulier des travailleurs de l’éducation dans le cadre du statut général de la fonction publique.4- Respect du libre exercice du droit syndical et du droit de grève.Le préavis de grève déposé ce 2 janvier au bureau d’ordre du ministre de l’Education n’a pas suscité la réaction souhaitée et attendue par les responsables des syndicats qui forment l’intersyndicale, c’est-à-dire l’ouverture des négociations entre le ministre et les signataires du préavis de grève. Bien au contraire, soulignent certains membres de l’intersyndicale, le ministre a joué la carte de la division de rangs en recevant au lieu et place des responsables de l’intersyndicales au nom de laquelle le préavis de grève a été déposé, seulement deux syndicats et séparément de surcroît.C’est la première fois estiment les responsables du SETEWB que les enseignants se sont unis pour défendre leurs conditions socio-professionnelles et le ministre manifeste sa volonté de diviser leurs rangs. Mais en fait, cette velléité du ministre de disperser les forces des enseignants n’a fait que renforcer ces derniers dans leurs convictions que “Seules l’union et la lutte paient”.L’appel à la grève lancé par l’intersyndicale a été repris individuellement par les conseils de wilaya des syndicats de l’éducation qui se sont réunis la semaine dernière pour examiner la situation qui prévaut dans leur secteur. C’est ainsi que le SETEWB qui dépend de l’UGTA, tout en se félicitant de l’union des enseignants qui s’est faite autour de l’intersyndicale, réitère sa décision de participer à la grève des 15 et 16 janvier. De même, le conseil de wilaya du CNAPEST de Béjaïa qui s’est réuni le 5 janvier engage les “Travailleurs de l’éducation à adhérer massivement à la grève des 15 et 16 janvier” et appelle également ces mêmes travailleurs “A rejoindre le rassemblement qui aura lieu le lundi 16 janvier à 11 heures devant la DE pour exiger l’annulation immédiate et inconditionnelle des sanctions arbitraires prises à l’encontre des fonctionnaires de l’éducation…”Donc, du côté des enseignants, tout semble fin prêt pour la réussite de la grève. Il reste seulement à savoir si les mesures prises par le ministre de l’Education, telles la retenue de 2 jours de salaire et son incidence sur la prime de rendement et la convocation par la justice des responsables des cinq syndicats qui forment l’intersyndicale seront assez dissuasives pour briser leur élan.
B. Mouhoub