Saharidj une commune déshéritée

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Saharidj fait partie, paradoxalement, de ce lot de communes les plus déshéritées de la wilaya de Bouira. Située à 50 Kms à l’Est du chef-lieu de wilaya, cette municipalité agropastorale par excellence compte pas moins de 10 000 habitants répartis sur 14 villages, tous sous-développés les uns les autres. Son relief accidenté fait majoritairement de terrains escarpés, de collines et de ravins profonds, n’est pas fait pour arranger les choses et surtout asseoir les projets d’équipements publics. Car, il faudrait à chaque fois aux collectivités locales « d’adapter » les terrains raboteux et ondulés en les nivelant afin de construire des infrastructures et des établissements publics. Cependant, cela nécessite, bien évidemment, des enveloppes financières assez conséquentes pour « dompter » ce relief accidenté. Ce qui fera, indubitablement, doubler, voire même tripler le budget consacré aux différents projets à réaliser ! Faudrait-il reprocher aux aïeux de s’être « égarés » en choisissant de s’établir en ces contrées hautement perchées et peu accueillantes? Assurément non, car à une époque lointaine, où les villages commençaient à voir le jour dans cette commune, il fallait aux ancêtres des Saharidjois de s’établir haut, même plus haut que les nids des rapaces, afin de se prémunir des éventuelles attaques et incursions des ennemis successifs: Espagnoles, Turcs et Français, entre autres ! Ainsi, à chaque époque ses péripéties et ses exigences, pour récapituler. Néanmoins, dans cette contrée déshéritée a priori, il y a toujours des potentialités qui demeurent cachées ou non-exploitées. Tout le monde s’accorde à dire que la commune de Saharidj renferme des sites touristiques capables à eux seuls de la sortir de son marasme économique et de booster la vie des citoyens, rien qu’en revalorisant ces lieux « exotiques » bien de chez nous ! Qu’il s’agisse de Tamgout, appelé communément Lalla Khadidja, de Tala Rana et du col de Tizi n’Koulal, ces sites, hautement touristiques et paradisiaques, peuvent créer une énorme richesse pour cette commune, et « laminer », par là même le chômage endémique qui touche de plein fouet la frange juvénile. Dans la foulée, ces sites édéniques de la commune de Saharidj attendent depuis des lustres d’être inclus dans ce projet qui traîne encore, lequel consiste en la création d’une ZET (zone d’extension touristique). En attendant que ce projet voie le jour…un jour, les habitants des différents villages de cette municipalité devraient investir aussi dans l’agriculture des montagnes, notamment dans l’élevage et l’oléiculture afin de s’en sortir. Autrement,…

Y. Samir

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