Un chantier qui s’éternise

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La commune de Maâtkas, au Sud du chef-lieu de Tizi-Ouzou, accuse un retard criant en matière de raccordement au réseau d’assainissement. Le douar de Berkouka, ne possédant pas encore un réseau d’assainissement, a fait sortir dans la rue la population locale à plusieurs reprises pour justement réclamer un réseau d’assainissement. Les autorités locales ne sont pas restées de marbre, puisque des démarches ont été entreprises auprès de la wilaya afin de décrocher un grand projet d’assainissement qui mettra fin à la protestation, protégera la santé publique au niveau de ce douar de 15 000 habitants et préservera par là même tout l’environnement de la région. En 2012, les cieux ont entendu et Berkouka a bénéficié d’un projet de 11,5 kilomètres d’assainissement (4 kilomètres pour chaque hameau). Le lancement du projet a eu lieu vers la fin de la même année. Après quelques mois de travaux, les villageois se sont aperçus que les travaux étaient en deçà des attentes et même l’entreprise a fini par abandonner le chantier, laissant les villageois dans le désarroi. Révoltés, ces derniers ont procédé à la fermeture du siège de la daïra pour réclamer la poursuite des travaux et la reprise de ceux jugés bâclés. Depuis, les services concernés ont pris des résolutions pour poursuivre le chantier et réparer les dégâts. Un sous-traitant a été désigné pour mener le chantier à bon port. Hélas, la cadence et la nature des travaux ne sont pas concluantes. Les villageois sont sortis de nouveau dans la rue et ont procédé à la fermeture du CW 128 pendant 3 journées consécutives. Les services de l’hydraulique se sont de nouveau manifestés et d’autres résolutions ont été prises. Mais les engagements ne sont pas respectés. Le wali de Tizi Ouzou lui-même est intervenu pour rectifier le tir et concrétiser ce projet. De nouvelles fiches techniques ont été élaborées mais, à ce jour, rien n’est fait. Mr Beldjena, le vice-président à l’APC notera : « Ce projet n’est pas près d’être achevé. Les citoyens bouillonnent et risquent de passer à d’autres actions plus radicales si rien n’est fait dans l’immédiat ».

                                                                   

Hocine T.

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