Le phénomène des erreurs médicales a pris des proportions alarmantes ces derniers temps en Algérie. Plus de 500 plaintes ont été déposées par des malades ou parents de patients contre les médecins durant ces trois dernières années, au niveau national, pour faute médicale, selon des statistiques fournies par le Conseil d’ordre des médecins. Pour sensibiliser les médecins sur ce phénomène, l’Association des Amis de la faculté de médecine de Béjaïa a organisé en collaboration avec l’ordre des avocats de Béjaïa, une journée d’étude sur le thème « Médecine, éthique et justice » au niveau du TRB. Au programme de cette rencontre, une pièce théâtrale mettant en scène un malade, victime d’une erreur médicale, un médecin auteur de la faute et un avocat, a été présentée aux adhérents de l’association organisatrice de l’évènement. Où commence et où se termine la responsabilité du médecin ? Quels sont les droits du malade en cas d’erreur fatale, sont autant de questions soulevées à travers cette scénette. En outre, des communications sur le thème ont été animées par des spécialistes. Le maître Bakouri, avocat au barreau de Béjaïa, a exposé lors de son intervention, l’arsenal juridique met en place par le législateur pour statuer dans ce genre d’affaires. Il a évoqué notamment les articles 126, 288 et 289 portant responsabilité pénale ou civile du médecin. Par ailleurs, un professeur en médecine, exerçant dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a évoqué le code de déontologie médicale qui régit la profession. L’esprit de ce code déontologique veut que « le médecin n’est pas tenu du résultat, mais plutôt de réunir les moyens nécessaires pour le traitement du patient ».
B. S.