L’isolement et l’enclavement frappent de plein fouet plusieurs villages situés dans la commune de Boudjellil, dont le chef-lieu est sis à 87 Kms au Sud-ouest de Béjaïa. Le constat dans cette contrée est affligeant à plus d’un titre.
Les carences en tous genres et dans tous les secteurs font que la vie de tous les jours ne soit pas de tout repos pour les quelque 15 000 habitants de cette municipalité. Néanmoins, parmi ces problèmes qui perdurent depuis des lustres, il y a ce lancinant point relatif au transport public de voyageurs.
Selon notre décompte, sur les 17 villages que compte la commune, ce sont 3 seulement qui sont desservis par les fourgons, lesquels sont également rares ! Il s’agit du chef-lieu communal, de Béni Mansour et d’Aftis, qui sont, plus ou moins, désenclavés avec une « flottille » de fourgons qui frise le ridicule, et qui par conséquent, ne satisfait pas la demande de plus en plus en augmentation des usagers.
Le chef-lieu de Boudjellil n’est desservi que par 4 fourgons qui, à chaque fois, se trouvent bondés de voyageurs, lesquels sont entassés comme des sardines à l’intérieur ! S’agissant du reste des localités qui sont au nombre de 13, celles-ci ne possèdent pas un fourgon qui puisse délivrer les milliers de leurs habitants en proie à l’isolement.
À l’instar du douar Tazmalt- qui n’a rien à voir avec la commune du même nom- lequel est constitué de 7 villages complètement isolés les uns que les autres ! Le transport en commun de voyageurs y est inexistant, et aucun transporteur n’y met les roues. Autrement dit, ces villages, dont Ath Saïda, Ath H’lassa, Taourirt, Tansaout, Ath Dassin et bien d’autres, sont superbement boudés par les quelques transporteurs de la commune, nonobstant le fait que ces villages soient vraiment peuplés !
« Il faut être véhiculé pour échapper à cette situation intenable de manque de transport. Moi, j’habite le village d’Ath Saïda, et à chaque fois que je me déplace, je dois marcher quelques kms pour arriver au CW42 pour trouver du transport, autrement… », constate amèrement un père de famille. D’autres villages de la commune ne sont pas, non plus, mieux lotis, à l’exemple de Tigrine, Talalbir, Ath Wihdane, où le transport de voyageurs brille par son absence.
Syphax Y.