Plus de deux mois après le retrait de confiance de l’assemblée populaire communale à son maire, «pour mauvaise gestion et violation de la réglementation en vigueur, ainsi que la dissolution de l’exécutif communal pour les mêmes motifs», l’APC d’Ait Yahia se trouve toujours dans une situation de statu quo, dont personne ne peut, pour le moment, prédire la fin. La dernière assemblée à laquelle le maire, Mr Djilali Ben Ouamer, a appelé les élus, n’a pas eu lieu, faute de la non présence des concernés. Dimanche dernier, lors de notre visite, le premier responsable communal s’affairait à émettre une autre invitation pour «une assemblée, qui devrait se dérouler cinq jours plus tard que la première, conformément à la loi», comme il tenait à le préciser. Cependant, dans la situation actuelle, où chacun semble camper sur ses positions, il est difficile d’envisager un développement de la situation devant amener les principaux protagonistes à concilier leurs positions. Mr Ben Ouamer précise que même si deux élus (sans les nommer) continuent à travailler, l’APC risque, à court terme, de se retrouver dans un état de blocage. Certaines opérations ne peuvent se dérouler sans l’aval de l’assemblée générale. À titre d’exemple, il nous citera la non distribution du couffin du Ramadhan, soumis à l’approbation de ses opposants. Plus de deux mois après la dernière délibération où les élus ont signifié leur retrait de confiance au premier magistrat de leur commune, aucun signe allant dans le sens de l’amélioration de la situation n’est perceptible. Le P/APC ne peut en l’état actuel des choses que veiller au déroulement des affaires courantes. Au niveau de l’administration, rien n’indique une quelconque anomalie. Les guichets de l’état civil fonctionnent correctement et ne semblent pas perturbés par cette situation. Ameziane, un citoyen, résume la position de la population qui attend sans donner l’impression de s’impliquer dans ce problème. «C’est entre eux», dit-il. «Tant qu’ils ne ressentent pas les contrecoups du blocage, les électeurs ne bougeront pas», soutient, navré cependant, un fonctionnaire de la mairie qui craint que «les retards s’accumulent encore plus que ceux qui ont été dénoncés».
A.O.T.