Le grand village d’Ath Abdelmoumène, relevant de la commune de Tizi N’Tleta, vit depuis le début du mois de carême au rythme des pénuries d’eau potable.
Du coup, les habitants ne savent plus à quelle autorité se plaindre pour atténuer cette crise d’eau qui perdure, surtout en cette période des grandes chaleurs et du mois de Ramadhan. «C’est la dégringolade ! Au moment où le besoin en cette commodité est devenu accru, l’eau s’est rationnée dans plusieurs quartiers.
C’est vraiment absurde !» affligera un habitant de Taghoucht qui affirme que l’eau n’a pas coulé des robinets depuis le début du mois de Ramadhan. Lui emboitant le pas, un autre habitant de Tassoukit dira : «Depuis deux semaine, l’eau n’est pas arrivée dans certains foyers. Dans un temps récent, tous les quartiers sont approvisionnés deux fois par semaine, mais ces jours-ci, les responsables de l’ADE des Ouadhias ont même procédé à l’affichage d’un nouveau planning qui n’est qu’un programme très réduit en terme d’approvisionnement ! Les robinets seront à sec car la petite quantité n’arrivera pas dans tous les foyers».
Il est à rappeler que ce grand village de plus de 12 000 âmes souffre en ce qui concerne l’eau potable du fait qu’à chaque pareille période, les villageois crient leur ras-le-bol et réclament ce précieux liquide ô combien vital ! D’ailleurs, plusieurs actions musclées ont été effectuées par les mêmes villageois, entre autres fermeture du siège de l’ADE des Ouadhias, sit-in devant la daïra et une autre action similaire devant la direction de l’ADE de wilaya il y a, pour rappel, deux ans. «C’est un problème qui ne date pas d’aujourd’hui, puisque plusieurs actions radicales ont été déjà organisées pour résoudre ce hic. Hélas, c’est le retour à la case départ et nous sommes dans l’obligation de recourir encore à ces actions», menacera un habitant de ce village.
Ce dernier nous fera savoir que le projet de raccordement de la commune de Tizi N’Tleta au réseau d’eau potable n’est pas encore à l’ordre du jour, et ce, à cause d’une farouche opposition au niveau du village Cheurfa. «Si ce projet a été réalisé aujourd’hui les villageois ne soufreront pas de cette rareté de l’eau potable. Nous interpellons toutes les âmes charitables afin d’intervenir pour lever cette opposition en vue de la mise en service de cette conduite d’eau potable provenant d’une autre wilaya pour qu’elle bute à une opposition dans un village limitrophe», clamera un citoyen de Timrijt. Pour avoir des explications sur ce problème, nous avons essayé de joindre le premier responsable de l’ADE des Ouadhias par téléphone, mais en vain, son portable était injoignable hier matin.
M. Z.