Il est établi, que le couvert végétal adoucit l’atmosphère, lorsque la température monte. Paradoxalement, il y a chez l’être humain comme un instinct hérité de nos lointains ancêtres, qui consiste en cette façon de se réfugier sous les arbres, quand il fait chaud. Lorsque le soleil tape fort, les hommes ont ce réflexe inné de s’abriter sous l’ombre des arbres, afin de fuir les lards des rayons de l’astre solaire. Néanmoins, chez nous, l’arbre n’est « estimé » à sa juste valeur que pendant l’été! Car, les gens y trouvent refuge. L’arbre devient alors adulé salvateur et même un « ami » protecteur contre le « méchant » soleil.
Passées les chaleurs, ce grand végétal se retrouve dédaigné voire même dégradé par certaines personnes à l’esprit étroit. Durant l’été le besoin en ombre se fait grandement ressentir dans la rue, les piétons préfèrent longer l’ombre dessiné par les arbres d’alignement et les immeubles pour échapper aux coups de soleil. Il est question, ici, des arbres plantés dans les centres urbains. Malheureusement, nous n’avons pas cette culture écologique qui consiste en la plantation des arbres d’alignement et d’embellissement, car leur importance est moindre à nos yeux. Dans la ville de M’Chedallah, à titre d’exemple, les arbres d’alignement connaissent des fortunes diverses.
Il y a des rues qui en sont, plus au moins, pourvues et d’autres qui n’en ont aucune! Le boulevard principal de cette ville « Amirouche Aït Hamouda » est orné d’arbres urbains, qui ombragent cette rue très animée, durant toute la journée. Des platanes, des sureaux et autres faux-poivriers, pour ne citer que ceux-ci, jalonnent les trottoirs de ce boulevard, ainsi que d’autres rues, où les arbres, qui « brisent » la canicule et permettent aux passants de souffler et de « s’extraire » à la chaleur accablante régnant sans partage dans les rues, sont moins présents,. Toutefois, il est à déplorer l’absence totale d’arbres d’alignement dans certains quartiers et rues, pourtant peuplés, à l’instar de la rue « Lahcène Saïd » et la rue « Aïmène Amar », où se trouve le lycée Ibn Badis.
Ces deux rues n’ont pas un seul arbre sur les trottoirs, où il n’y a pas la moindre once d’ombre qui pourrait protéger les piétons. Les lieux paraissent comme « incandescents », et brillent sous les feux du soleil, où le sol poussiéreux reflète les rayons solaires en rajoutant une couche à une chaleur suffocante. Rien ne pourra protéger les passants dans ces rues, que l’empressement des pas pour sortir de cette « zone » d’enfer. Et c’est comme cela que l’on se rend compte de l’importance des arbres d’alignement en particulier, ceux qui agissent en brise-soleil, en plus d’embellir et de donner une vue avenante aux places.
Y.Samir