L’Unpef dit non

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Les déclarations de la ministre de l’Education, Mme Nouria Benghebrit, relatives à la possibilité de l’introduction de l’enseignement de la langue maternelle à l’école, l’une des recommandations issues de la conférence nationale de l’évaluation de la mise en œuvre de la réforme de l’école, ne cessent d’alimenter la polémique. L’union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF) réfute catégoriquement la possibilité de l’utilisation de la langue maternelle dans le préscolaire et les deux premières années du cycle primaire. Dans un communiqué rendu public hier, l’Unpef a lancé un appel au président de la République pour intervenir dans les plus brefs délais afin de rejeter l’introduction de l’arabe dialectal dans le préscolaire et le primaire. Cette entité syndicale a également lancé un appel à toutes les parties politiques, la société civile, les partenaires sociaux et les éducateurs pour unir leur force afin de défendre l’école algérienne. L’Unpef a, dans ce document, qualifié les déclarations de la ministre de l’Education concernant la possibilité d’introduction de la langue maternelle dans le préscolaire et les deux première années du primaire sans concertation de ses partenaires sociaux, de la société civile, des partis politique et des spécialistes dans le domaine en ouvrant un profond débat sur cette question, de  » très graves ». «L’introduction de la langue maternelle ne fera que régresser de plus en plus le niveau des élèves», selon la même source. Le syndicat a, en effet, déploré la position du ministère de l’Education qui a pris, selon lui, la décision de l’introduction de l’enseignement dans les langues maternelles sans concertation de ses partenaires sociaux ni de la famille de l’éducation, et exige à cet effet le respect des deux constantes de la nation, les langues arabe et amazighe. «L’Unpef refuse catégoriquement «d’introduire l’école algérienne dans un débat idéologique stérile», lit-on dans le même communiqué. Les rédacteurs de ce dernier ont appelé le ministère de l’Education nationale « à développer Tamazight, l’une des piliers de l’unité et de l’identité nationale ». Dans le même document, cette organisation syndicale a aussi appelé le ministère de l’Education à faire adopter la langue anglaise comme deuxième langue scolaire, à la place de la langue française, dont les résultats obtenus par les élèves sont catastrophiques. Ce syndicat estime qu’«il est nécessaire de suivre les changements et le développement de la société en s’ouvrant à la langue anglaise, qui est la langue du savoir et de la recherche, dans le but d’assurer une meilleure préparation de la génération future».

L.O.Challal

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