La pénurie du lait en sachet perdure

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Le lait en sachet a disparu des étals frigorifiques depuis de nombreux mois dans diverses localités de la wilaya de Tizi Ouzou. En effet, trouver un sachet de lait équivaut à une véritable prouesse. La crise perdure depuis de nombreux mois, mais ces derniers temps, elle s’est accentuée au point où les consommateurs n’ont d’autres choix que de se rabattre sur le lait en poudre «Lahda».

La réponse des vendeurs de lait est toujours la même : «Nous n’avons pas de lait courant. Le distributeur n’est pas passé depuis des jours», disent-ils à l’unisson. Des Ouadhias à Souk El Tenine en passant par Tizi N’tléta et Mechtras, le sachet de lait a totalement disparu des étals. Pour espérer acheter 2 sachets, il faut faire le pied de grue devant les points de vente et espérer l’arrivée du distributeur, qui ne pointe que rarement.

Bien entendu, une fois le livreur arrivé les clients présents sont servis en quelques poussières de minutes et le reste est vite entré dans le magasin pour être servi aux clients «fidèles». Inutile de préciser que le réflexe du sachet sous le manteau est bel et bien de retour, au grand dam des consommateurs. Inutile d’espérer acquérir un sachet si vous ne connaissez pas le commerçant. Feu Matoub Lounes, le chanteur rebelle, disait dans une de ses chansons composée pendant les années de disettes et de vaches maigres : «Même le tabac à chiquer ne vous sera pas vendu si vous ne connaissez pas le commerçant».

C’est malheureusement un comportement qui est toujours d’actualité. Un commerçant que nous avons questionné à propos de cette pénurie indiquera : «Le distributeur ne passe qu’à raison de 2 fois par semaine, et nos quotas sont réduits de moitié. Du coup, le lait courant manque». Les consommateurs expliquent cette rareté non seulement par la perturbation dans la distribution mais aussi par la transformation excessive du lait en glace et en gâteau. «La plupart des vendeurs de lait ont pour clients des crémiers ou pâtissiers ; du coup, le lait courant est réservé à la transformation.

Le consommateur est donc automatiquement privé du lait en sachet. Nous nous rabattons sur le lait en poudre qui coûte trop cher. Les services concernés sont appelés à sévir et l’usine de production appelée à produire plus pour nous épargner le dictat des commerçants», demande-t-on.

Hocine T.

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