Début du compte à rebours

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Le dossier du lancement de la téléphonie mobile de quatrième génération (4G) en Algérie connaît une avancée notable, sous l’égide de la ministre de la Poste et des TIC, Mme Houda Imane Feraoun. Cette dernière a déclaré avant-hier que «la première mouture du cahier des charges de la technologie 4G de téléphone mobile vient d’être transmise à Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT)». Si, pour les non-initiés, cette déclaration n’exprime pas grand-chose, pour les observateurs de la scène des TIC en Algérie, il s’agit d’un «grand pas» qui vient d’être franchi en vue du lancement de la 4G mobile dans notre pays. «Mme Feraoun a une grande volonté de lancer la 4G mobile en Algérie. L’élaboration des cahiers des charges et sa transmission vers l’ARPT est un signe qui ne trompe pas», nous a confirmé M. Kamel Tarbouche, expert en nouvelles technologies. D’ailleurs, Mme la ministre a, depuis les premiers jours de sa nomination à la tête du secteur des PTIC, exprimé sa volonté et son souhait d’«offrir aux algériens un accès rapide aux nouvelles technologies», avait-elle déclaré. Avec cette étape de l’élaboration des cahiers des charges en «étroite collaboration» avec les trois opérateurs mobiles activant en Algérie, c’est en quelque sorte placer sur la rampe de lancement «la fusée» 4G. À titre de comparaison, le lancement effectif de la téléphonie mobile de troisième génération (3G) a été «lent» -et c’est le moins que l’on puisse dire- à ce mettre en place. Car entre «l’idée» de son lancement et l’établissement des premiers cahiers des charges, il s’est écoulé plus de cinq (05) ans! Selon M. Tarbouche, la première mouture de ce cahier des charges comprend essentiellement les échéances de couverture en réseau 4G pour les trois opérateurs, ainsi que le débit préposé. «C’est le même processus que celui de la 3G. Les trois opérateurs vont exposer leur planning à l’ARPT. Ensuite, c’est à cette autorité que reviendra le dernier mot, tout en prenant en compte les paramètres techniques des uns et des autres», a-t-il expliqué. Concernant les opérateurs, (Mobilis, Ooredoo et Djezzy), ils ont déjà pris les devants afin d’être fin prêt pour le lancement commercial de cette technologie. Certains d’entre eux ont même annoncé avoir effectué des «tests concluants» de la 4G mobile. D’après certains analystes, le lancement de la 4G mobile en Algérie devrait intervenir lors du 1er trimestre 2016. S’agissant des opérateurs, certains d’entre eux, notamment Joseph Ged, DG de Ooredoo, a exprimé ses «réticences» à propos du lancement de 4G en Algérie, en indiquant sur un journal électronique que le l’introduction de la 4G serait selon lui «prématurée». «Les clients ont acheté énormément de smartphones 3G, donc ce n’est pas le moment de lancer la 4G», s’était-il exprimé le 09 juillet dernier. De son côté le patron de Mobilis, M. Saâd Damma, a souligné le fait que son entreprise est «toujours là pour relever le défi de la technologie de la téléphonie mobile (…). Les équipements mis en place pour la 3G sont capables d’évoluer vers la 4G sans de très grands investissements», avait-il assuré. Djezzy a également fait part de son « intérêt » pour la 4G. Mais concrètement, que signifie l’introduction de cette technologie pour le consommateur ? Et bien, tout comme était la 3G pour la 2G, la 4G est une évolution de l’internet mobile, qui permet un transfert de données dix (10) fois plus rapide que la 3G+ ou HSPDA (3g++). Petit exemple : Si on souhaite télécharger une vidéo qui «pèse» 120 Mo, en connexion 3G+, son temps de téléchargement varie de 3 à 4 minutes, en revanche, avec la 4G, cela prendra entre 45 secondes à une minute.

Ramdane B.

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