Plusieurs formations syndicales du secteur de l’éducation ont procédé hier, à la signature du projet de la charte d’éthique proposée par le ministère de la tutelle. En effet, la rencontre qui a eu lieu dimanche, entre le ministère de l’Éducation et les syndicats du secteur, a donné ses fruits. Le département de Benghebrit a réussi à arracher un accord de principe de la part de plusieurs formations syndicales sur la charte d’éthique. «Les présents déclarent la justesse de la charte et la pertinence de son contenu pour stabiliser l’école de manière pérenne et ainsi permettre à l’institution scolaire de se hisser au niveau des standards internationaux», a affirmé Mme. Benghebrit, lors de la cérémonie de signature de projet de la charte d’éthique, au niveau de son département. Les syndicats se donnent le temps de finaliser leurs contributions, et la signature de la charte est fixée pour la mi-novembre prochaine. L’un des objectifs de cette charte est de contribuer à réunir au sein de la communauté éducative, les conditions de la concrétisation des principes formulés dans les textes fondamentaux concernant l’éducation. «En contribuant à préciser la nature des règles éthiques et déontologiques qui doivent régir l’activité des membres de la communauté éducative, la charte contribue à l’instauration d’un climat favorable à la bonne marche de l’institution scolaire et à l’organisation de la communauté éducative», a fait savoir la ministre. À cette occasion, la première responsable du secteur de l’éducation s’est dite convaincue que la concertation est le seul moyen pour promouvoir l’école algérienne. «Le travail de concertation et de proximité est une conviction chez nous», a lancé Mme Benghebrit. Selon elle, le vrai défi est d’arriver à un consensus avec les syndicats, les parents et les élèves, «pour construire une école de qualité», a-t-elle dit. Dans ce sillage, la ministre a pointé du doigt la «culture de l’impunité», qui, selon elle, existe à tous les niveaux, notamment les élèves et les responsables. «Cela a causé l’accumulation des problèmes au niveau des établissements scolaires», a-t-elle regretté. Lors de leurs interventions, les chefs des formations syndicales étaient unanimes à dire que leur objectif est la stabilité et de leur secteur et la construction d’une école de qualité. Ils se sont félicités de «la disponibilité» de la ministre de l’Éducation à instaurer davantage la culture de concertation et de dialogue au sein du secteur pour apporter des solutions aux doléances des travailleurs. Le président de l’union nationale des personnels de l’éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, a souligné que la prise en charge des doléances du secteur ne se fait qu’à travers le dialogue. «On est tous d’accord pour avoir une école de qualité», a-t-il dit. De son côté le coordinateur national du syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST), Meziane Meriane, s’est félicité de la «visibilité» qu’il a constatée chez la ministre de l’Éducation. «Cette visibilité nécessite une stabilité pour atteindre les objectifs tracés par la ministre de la tutelle», a-t-il dit. À retenir que les syndicats de l’éducation qui ont adhéré à cette initiative sont : l’UNPEF, le CNAPEST-élargi, le SNAPAP, le SNTE, le SNAPEST, le FNTE et le SNCCOPEN. Il est utile de souligner que le conseil des lycées d’Algérie (CLA) a refusé de donner son accord pour la mise en place de cette charte.
Samira Saïdj