Au quatrième jour de la protestation des résidents de la cité dite «gendarmerie», la situation ne s’est pas calmée et semble plutôt s’amplifier.
En effet, outre la fermeture des sièges de l’APC et de la daïra, plusieurs obstacles ont été dressés à divers endroits à la sortie de la ville. Ainsi, ni les usagers de la RN68, ni ceux d’autres voies de communication secondaires n’ont pu entrer à l’intérieur de l’agglomération, encore moins les nombreux transporteurs de voyageurs et les bus du ramassage scolaire. Toute l’agglomération fut cédée aux piétons. Alors qu’aucune solution n’est venue apaiser la colère des habitants de cette nouvelle cité un renfort appréciable leur est arrivé avec les habitants de la cité dite 100 logements qui réclament, eux aussi, l’aménagement des VRD et l’alimentation, en gaz naturel, de leurs logements qu’ils occupent depuis 2013 et pour certains depuis 201. «Non seulement nous sommes solidaires avec les résidents de la cité «gendarmerie», mais comme eux nous demandons également que nos problèmes soient pris en charge, notamment l’alimentation, le plus rapidement possible, en gaz naturel de notre cité et l’aménagement des VRD de notre quartier qui ne ressemble pas à un quartier respectable d’un chef-lieu», nous déclarent nos interlocuteurs, des résidents de la deuxième cité concernée. Durant toute la journée d’hier, de nombreuses banderoles ont été déployées le long de la principale artère du centre-ville. L’on pouvait y lire entre autres : «Nous demandons le wali». Nous apprendrons également que les membres du comité de la cité «gendarmerie» envisageaient déjà de lancer pour ce jeudi, une opération Tizi-Gheniff, ville morte, avec la fermeture de tous les commerces. Cependant, aux environs de 15h30, coup de théâtre, tous les accès furent libérés et la ville a repris sa respiration et son activité. Nos interlocuteurs, qui venaient de terminer une réunion avec de nombreuses associations de la localité nous diront avoir pris la décision de geler toutes leurs actions. «Après de longues discussions avec de nombreuses associations qui nous ont approchés et les membres de comité de notre quartier, nous avons décidé d’un commun accord de surseoir aux nouvelles actions que nous projetions. Néanmoins, nous maintenons la fermeture des sièges de l’APC et de la daïra», nous confient nos interlocuteurs tout en ajoutant que cette trêve ira jusqu’à lundi prochain et que si aucune réponse ne leur parvenait, toutes les associations et autres comités de villages de Tizi-Gheniff nous viendront en soutien. «Nous lançons un appel à monsieur le wali de Tizi-Ouzou pour qu’il intervienne, car il est le seul à pouvoir prendre une décision juste nous concernant», concluront nos interlocuteurs.
Essaid Mouas