Que des projets en suspens à Ouadhias

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La commune des Ouadhias, à quelque 35 kms au Sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi-Ouzou, accuse toujours un retard dans la réalisation de plusieurs projets structurants. De prime à bord, la population de la ville El Had Iwadiyen, comme tout le monde l’appelle, endure un grand supplice au quotidien de par les odeurs nauséabondes que dégage ce oued d’égout à ciel ouvert, lequel traverse le chef-lieu communal en plein cœur. Un projet en vue de remédier à cette situation désastreuse a été annoncé depuis très longtemps, mais les habitants ne voient rien se concrétiser. Pourtant, des promesses dans ce sens ont été à maintes fois faites par les hauts responsables de l’Etat. A ce propos, M. Akir Youcef, le P/APC de la collectivité a lancé un SOS à l’adresse des responsables concernés afin de lancer le projet de l’ovoïde. «Nous dénonçons le retard accusé dans la réalisation de ce projet, qui va mettre un terme aux souffrances de nos habitants qui nous sollicitent quotidiennement», indiquera-t-il avant d’enchaîner : «la population est en effervescence et le maître de l’ouvrage (l’ONA) n’a pas daigné lancer les travaux». Pour M. Akir Youcef, l’appel d’offres a été bel et bien lancé et ce depuis plusieurs mois, et l’entreprise qui devrait effectuer les travaux a été retenue. «L’entreprise retenue avait même effectué une visite sur les lieux. Mais à ce jour, rien n’a été fait au grand désarroi de nos concitoyens». D’ailleurs, ajoutera le maire, «c’est pour cette raison que les travaux du CET ont été arrêtés, compte tenu des rejets des eaux usées dégagés par ce centre d’enfouissement qui devraient s’acheminer vers cet ovoïde. C’est dire que le retard accusé pour démarrer le projet d’ovoïde retarde d’autres projets». Notre interlocuteur citera en outre, un autre projet en suspens. Il s’agit de la station d’épuration des eaux usées dont le rôle est de filtrer les eaux usées que l’ovoïde véhicule quotidiennement, et ce, pour protéger le barrage de Taksebt. «C’est une protection du barrage de Taksebt et de l’environnement d’une manière générale» a affirmé l’édile communal. Le projet du raccordement de Taderth Iwadiyen, qui compte 9 hameaux, au réseau du gaz de ville est confronté à une farouche opposition du côté de Béni Douala et même celle d’un propriétaire d’un terrain à Ouadhias village, qui refusait le passage de la conduite sur sa parcelle, avancera la maire de la localité. Selon lui, les travaux accusent déjà un retard par rapport à ce qui a été prévu. «Tout le monde veut le développement de la commune, mais qu’on ne touche pas à sa terre. Comment peut-on gérer ces conflits et ces problèmes qui gênent amplement l’avancement de ce fameux projet de raccordement de neuf villages ?», s’interrogera le maire. Pour nous, enchaînera notre interlocuteur, «les autorités compétentes ont été saisies en vue de trouver des solutions favorables afin de parachever le projet de raccordement de tous les foyers de la commune des Ouadhias».

Sur un autre registre, M. Akir avance un autre projet qui se trouve à la traîne depuis longtemps. Il s’agit du marché couvert qui est livré à lui-même. Il est à noter que les travaux ont été lancés, faisant le bonheur des commerçants de la collectivité. «Hélas, l’entreprise en charge de ce projet avait déserté les lieux et le projet est actuellement à l’abandon», affirmera-t-il. «L’endroit est maintenant devenu un lieu de débauche… !», regrettera-t-il. Par ailleurs, notre interlocuteur nous fera savoir que des réunions avec les responsables concernés en vue de remédier à la situation, ont été tenues, «mais à ce jour, rien n’est venu régler le problème», a-t-il affirmé. Concernant les 120 locaux commerciaux accordés à la collectivité dans la cadre du programme du président de la République, M. Akir Youcef indiquera que «le projet avait été annulé pour cause d’absence d’une assiette adéquate, conçue à ce genre de projets». Pour ce qui est du projet de l’hôpital de 60 lits, les travaux avancent comme il se doit.

G. G.

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