Deux martyrs de la révolution

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Deux figures de la révolution nécessitent que l’on s’arrête un moment sur leur combat. Tous deux ont combattu pour l’indépendance de notre pays et tous deux n’ont pas survécu. Beaucoup reste à dire sur leur combat que seuls ceux qui les ont côtoyés et survécus peuvent raconter. Il s’agit des moudjahidines de la région de Mekla dont la population se doit d’être fière. Le premier, Malaoui Si Ouali, né en 1917 à Ait Aïch, a rejoint les rangs du FLN en 1957 pour tomber au champ d’honneur le 09/11/1961, au niveau de Tala Amara, commune de Tizi Rached, à quelques mois de l’indépendance nationale. Il laisse une famille éplorée autour de son unique fils trop jeune pour reprendre la charge paternelle. Le second, Sahnoune Si Ouidir, beaucoup plus jeune que son camarade de combat et originaire de Djemaâ Saharidj, a survécu aux durs combats pour se retrouver élu en qualité de premier magistrat de la commune de Mekla au lendemain de l’indépendance. Ce 9 Novembre, une cérémonie avait été prévue au cimetière familial d’Ait Aïch par des officiels qui n’ont même pas honoré leur proposition. La famille a attendu vainement leur venue. Et combien sont-ils, ces illustres inconnus du grand public qui ont donné leur vie pour l’indépendance de notre pays et dont les enfants ont vécu les tourments d’un orphelinat précoce ! Bénéficieront-ils un jour de la reconnaissance nationale et une quelconque rue ou place sera-t-elle baptisée de leurs noms ? Cinquante-trois ans après l’indépendance, le bureau de l’ONM de la daïra de Mekla continue encore à déclarer qu’il ne dispose pas de la liste des martyrs de la région ! D’où peuvent donc provenir les noms dont on a baptisé les rues, les places, les établissements publics et les cités de toute la daïra ?

Sofiane Mecherri

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