Insalubrité et anarchie au chef-lieu

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Le semblant d’ordre et de fluidité du trafic apparus lors du lancement des travaux de l’aménagement urbain il y a près de 2 ans, n’a pas fait long feu au grand dam des habitants, des visiteurs et des usagers de la route. On dirait que, quelque part, le désordre, l’insécurité l’insalubrité et l’anarchie au chef-lieu de souk El Tenine, au Sud de la ville des genets, sont écrits en lettres grasses et indélébiles. Est-ce vraiment le destin des Souk El Teninois ? La réponse est évidemment non, mais à condition que les responsables locaux daignent sortir de leurs bureaux et de se mettre au travail pour lequel ils sont justement élus. Lors de la campagne électorale de 2012, l’actuelle équipe qui a en main les commandes de la commune ont promis de faire revenir l’ordre, d’endiguer l’insécurité et l’anarchie et d’embellir le chef-lieu. Trois ans après, la situation n’a pas évolué d’un iota, elle a même empiré. Rappelons qu’à la veille du lancement du projet de l’amélioration urbaine inscrit en 2007 par l’exécutif sortant, des efforts ont été consentis pour d’une part libérer les trottoirs squattés par les commerçants et les marchands ambulants. Ce fut chose faite et les commerçants ont adhéré à la démarche, l’ordre avait un prix, ce que tout le monde a compris.

Au fil des mois et face à la lenteur des travaux, à l’absence d’agents de régulation de la circulation et à l’absence d’un plan de circulation, l’anarchie est revenue ces derniers temps, comme jamais auparavant. Même si au niveau de l’axe principal, les trottoirs sont réalisés mais la chaussée n’est pas encore bitumée, les canaux d’évacuation inexistants plongent la «ville» dans la gadoue et l’insalubrité. À la moindre averse, les rues se transforment en rivières. Pour ce qui est des bouchons, c’est un paramètre avec lequel les usagers et la population composent. Aux heures de pointe et pendant les journées du marché bihebdomadaire (lundi et jeudi), autant éviter de s’engouffrer dans ce guêpier. Si par hasard un malade ou une parturiente doit être évacuée à la polyclinique sise à l’extrémité de la ville, autant faire appel à Superman, ou alors encourir le risque de perdre le malade et d’accueillir le nouveau-né dans sa voiture. Impossible de rejoindre la polyclinique à temps !

Et si par malheur un camion de gros tonnage pointe son nez, il vaut mieux éviter Souk El Tenine. À signaler aussi que les marchands délocalisés vers l’axe donnant sur le siège de mairie et les commerçants ayant pignon sur rue, réinvestissent les trottoirs et refusent d’occuper les petits boxes du nouveau marché couvert. Un projet qui a coûté des millions de dinars et qui est à ce jour non exploité. Pour ce qui est de l’insécurité les habitants et les commerçants en savent quelque chose. Abandonner son local de nuit est synonyme d’un cambriolage. Combien de commerçants ont eu la mauvaise surprise de découvrir leur commerce sens dessus dessous et leur caisse disparue.

Le dernier en date remonte à la fin de la semaine passée où un petit vendeur de tabac a retrouvé sa baraque vidée. Les escamoteurs sont passés par la toiture en tuile et se sont accaparés de plusieurs produits et de la caisse. C’est comprendre que le chef-lieu est en proie à l’anarchie, à l’insalubrité et à l’insécurité. Qui fera quelque chose pour lui redonner un semblant d’ordre, de sécurité et d’attrait ? Comment demander aux autorités locales de relancer la roue du développement et de faire régner l’ordre lorsque même le panneau lumineux de la devanture de leur siège d’APC (voire photo) brisé depuis plusieurs mois, n’est pas remplacé ?!

Hocine T.

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