Pas d’effacement de dettes ni de poursuites judiciaires

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« Il n’y aucune poursuite judiciaire à l’encontre des jeunes bénéficiaires des crédits pour la création des micros-entreprises dans le cadre de l'Agence Nationale du Soutien à l’emploi des Jeunes (ANSEJ), qui n'ont pas pu réaliser une rentabilité économique. Bien au contraire, l’Ansej compte plutôt venir en aide aux jeunes éprouvant des difficultés pour poursuivre leurs activités, tout en mettant à leur disposition un rééchelonnement des dettes, en les invitant à se rapprocher de l’Agence au lieu de s’adresser aux banques », cette annonce a été faite, hier matin, par le directeur général de l’Ansej, M. Mourad Zemali qui s’exprimait au Forum d’El Moudjahid.

Les poursuites judiciaires, selon Zemali, ne concernent que les jeunes bénéficiaires de l’Ansej qui ont détourné leurs activités pour d’autres fins, qui sont, selon lui, au nombre de 160 jeunes. «C’est un taux insignifiant», a-t-il fait remarqué. Néanmoins, le DG de l’Ansej a démenti les rumeurs relatives à l’effacement des crédits octroyés aux jeunes dans le cadre des dispositions d’insertion professionnelle, pour notamment les entreprises déficitaires. Il a, à cet effet, appelé ces entreprises à se rapprocher de l’Ansej pour exposer leurs problèmes. Le DG de l’Ansej s’est félicité de dire que rien qu’en 2014, pas moins de 2 000 micro entreprises ont été financées du produit de recouvrement, et que pas moins de 4 000 micro-entreprises seront financées cette année du produit de recouvrement. D’après la même source 35 300 micro-entreprises ont été financées par l’Ansej. Le taux de recouvrement est, souligne-t-il, estimé à 65%, (fin octobre 2015), alors que le nombre d’entreprises indemnisées par le fonds de garantie est de 10%, tandis que 25% des entreprises qui sont toujours en activité rencontrent des difficultés pour le remboursement de leurs crédits. Pour ce qui est de la durée des projets entre le dépôt des dossiers et le financement de ces projets, le DG de l’Ansej a fait savoir que la moyenne du projet dure 23 mois alors qu’en 2013 la moyenne était de 6 mois. Toutefois, l’Ansej table sur délais, de deux à trois mois. Sur un autre registre et en ce qui concerne les mesures d’austérité prises par le gouvernement, le DG de l’ANSEJ a rassuré qu’ils ne toucheront pas le dispositif de l’emploi en Algérie. «La seule instruction qui nous nous a été parvenue, c’est d’orienter les jeunes vers des projets porteurs de richesses», a-t-lancé. Et d’ajouter : «la priorité a été donnée aux quatre axes. Il s’agit notamment des secteurs de l’agriculture, de l’industrie, BTPH et les technologies de l’information et de communication (TIC». Par ailleurs, dans le but d’accompagner les jeunes entrepreneurs, M. Zemali a affirmé que des accords de sous-traitance ont été conclus entre l’agence et de grandes entreprises économiques pour décrocher des marchés pour les entreprises de l’Ansej. L’agence s’apprête à passer des accords avec les différents secteurs, tels que l’agriculture, le bâtiment et ce, en dépit de ceux conclus avec l’opérateur Algérie Télécom et l’AADL. Il a, par la suite, annoncé l’ouverture de maisons de entrepreneuriat et d’annexes spécifiques auprès des universités, afin d’attirer plus d’universitaires vers le dispositif. Pour ce qui est du secteur de l’agriculture, la même source a affirmé que 5 792 micro-entreprises ont été financées dans ce secteur, soit 28% par rapport à 10% en 2011. Il a, par ailleurs, annoncé que le Forum des chefs d’entreprise (FCE) veut se lancer dans le financement des entreprises.

L.O.Challal

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