La bibliothèque communale en plein essor

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La bibliothèque communale d'El Adjiba baptisée du nom du chahid Abbout Said, vient de bénéficier d'un nouveau quota de livres, toutes matières confondues.

Une dotation supplémentaire de la Direction de la culture qui la propulse en tête de liste dans la région, avec un total de pas moins de huit mille (8 000) ouvrages dans les deux langues français / arabe et quelques dizaines en Anglais, exception faite de tamazight qui fait figure de parent pauvre dans ces lieux du savoir. Une aberration dans une région berbérophone où les livres en tamazight sont très demandés mais qui se font aussi très rares. Cette bibliothèque qui a ouvert ses portes en janvier de l’année 2011, n’a pas tardé à atteindre sa vitesse de croisière et devenir le point de ralliement des jeunes d’El Adjiba et des communes avoisinantes. 1 400 adhérents permanents âgés entre 05 et 45 ans est déjà un chiffre considérable et qui est appelé à être doublé durant les prochaines années notamment durant les vacances scolaires. La bâtisse réalisée en R+1, flambant neuve, offre toutes les conditions nécessaires pour la lecture et la révision, avec 03 salles de lecture spacieuses et la disponibilité de pas moins de 8000 livres, de toutes les matières, dont 600 ouvrages sont destinés au près-scolaire. Il ne manquait que des livres en tamazight pour permettre à chaque adhérant de s’atteler à la lecture de son choix, sachant que la bâtisse est située en léger retrait par rapport à la ville, dans un environnement calme et propice pour lire en toute quiétude. Nous apprenons de la bouche de la responsable de cette structure, Mlle Bouaziz Fadila, que la plupart des étudiants d’El Adjiba, El Asnam, Bechloul et M’Chedallah, qui se préparent à l’examen du BAC, viennent dans cette bibliothèque qui leur offre toutes les conditions et commodités propices pour préparer leurs examen. Cette responsable nous apprendra que les moyens humains sont largement suffisants, ce qui explique le remarquable ordre et l’entretien impeccable dans et autour de l’édifice, d’autant plus que toutes les allées et bande de terre ont été plantées de fleurs et d’arbres ornementaux qui l’embellissent agréablement. Nous apprenons, par ailleurs, lors de notre passage lundi dernier, qu’une bibliothécaire expérimentée est affectée pour accompagner les étudiants dans leurs recherches et besoins. Cependant, il a été relevé une contrainte majeure qui pénalise durement les adhérents. Ainsi et malgré la disponibilité de 13 micro-ordinateurs, une salle informatique et une autre audio-visuelle, la bibliothèque n’est pas encore reliée à l’indispensable réseau Internet. Une contrainte dont l’APC doit en toute logique en faire une priorité et combler au plus vite ce pénalisant manque pour faire de la structure une «Bibliothèque universelle», ceci en plus de la direction de la culture qui doit fournir la gamme manquante de livres en tamazight. Un manque qui ne peut être qualifié que de négligence caractéristique à l’égard des amoureux et adeptes de la langue de Massinissa, lequel a provoqué le courroux de nombreux jeunes qui nous ont abordés sur les lieux et qui ne nous ont laissés partir qu’après nous avoir arracher la promesse d’évoquer cette lacune dans notre article. Il serait bien dommage de laisser cette bibliothèque, bien partie pour devenir la ‘’Mecque’’ de tout les jeunes et même des moins jeunes de la région, souffrir encore longtemps de ces manques évoqués d’ouvrages en langue maternelle.

Oulaid Soualah

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