Les acquéreurs des 204 logements LSP implantés à Chiba, dans la commune de Mekla, reviennent à la charge. Profitant de son passage dans la daïra de Mekla, ces dernier n’ont pas manqué d’interpeler le wali sur leur situation qui les prive d’habiter leurs logements depuis maintenant 10 ans. En réalité il s’agit là d’un combat jamais interrompu que celui que mène le collectif des acquéreurs des 204 logements LSP de Chiba à Mekla, toujours avec l’espoir d’avoir en fin gain de cause et de voir le projet, leur permettant d’habiter leurs logements, enfin achevé. Le projet en question, qui a suscité l’immense espoir des souscripteurs, est bloqué depuis des années. Sur la situation qui n’a que trop tardé le collectif des acquéreurs ont interpelé le wali, M. Brahim Merad, lors de son passage, la semaine écoulée, dans la daïra de Mekla, à l’Est de Tizi-Ouzou. Dans un écrit remis à l’hote de la localité les bénéficiaires rappellent les dernières évolutions de l’affaire avec la venue d’une commission ministérielle dépêchée depuis Alger, il y a quelques mois, qui devait trancher sur une solution à même de soulager les bénéficiaires, en leur redonnant l’espoir d’habiter leurs appartements, mais jusqu’à ce jours, «aucune suite n’a été donnée et notre cas reste suspendu», signale un membre du collectif, en soulignant que de leur côté les acquéreurs ont tout réglé. «Deux tiers parmi nous ont pris des crédits bancaires, alors que d’autres se sont endettés», s’indigne-t-il en précisant que le promoteur, lui, continue de se voir confier, malgré tout, d’autres projets. «Est-ce là une manière de le récompenser ?», s’interrogent ces bénéficiaires. Lors de son déplacement, le wali s’est, d’ailleurs, indigné de constater que le projet de réalisation du nouveau siège de la daïra de Mekla soit confié à la même entreprise, qui, là encore, accuse des retards énormes. C’est, d’ailleurs, suite à ce constat que M. Merad a exigé plus de sérieux dans le choix des entreprises auxquelles doivent être confiés les chantiers. Réunis plusieurs fois avec les responsables du secteur de l’habitat, les concernés ont souhaité une issue favorable, comme par exemple le remplacement de ce promoteur défaillant par un autre afin de relancer le projet, mais hélas, 18 mois après ces réunions, «aucune évolution n’est enregistrée», estime ce membre du collectif. Pour rappel, l’entreprise à qui a été confié le projet de réalisation de ces logements LSP a laissé le chantier à l’abandon, devenu «cimetière» comme le nomme les malheureux acquéreurs. Il a pourtant bénéficié de prolongements des délais sans pour autant honorer ses engagements. D’ailleurs, aujourd’hui, dix ans après la pose de la première pierre, dira-t-il encore, «le chantier est à l’arrêt total avec moins de 30% du taux d’avancement des travaux. Ceci, au moment où les délais de réalisations initiales étaient de 22 mois et le projet devait être réceptionné au plus tard en 2009». Les souscripteurs, réunis en collectif, ont fait des pieds et des mains afin d’interpeler les pouvoirs publics sur leur détresse. Des sit-in devant les sièges de la daïra de Mekla et celui de la wilaya ont, d’ailleurs, été organisés.
T. Ch.
