Le gaz de ville encore et toujours

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La fermeture des administrations publiques, notamment les APC et les daïras, est devenue, ces dernières années, le sport favori pour un bon nombre de villageois. Ces protestataires engagent un bras de fer avec ces administrations locales dans le but d’arracher leurs droits, même si dans de nombreux cas, ces dernières ne détiennent pas la clé du problème et que la solution réside ailleurs, d’où l’engendrement d’une perte de confiance entre les élus et les populations. Tel est le constat que nous avons tiré hier, de la rencontre qui a eu lieu entre le chef de daïra d’Iferhounène et les habitants des villages qui ont fermé dans des actions simultanées, les sièges de la daïra et de la mairie. En effet, dans la matinée d’hier, dimanche, les villageois d’Asker ont fermé le siège de la mairie d’Imsouhal, alors que leurs voisins d’Aït El Bachir, relevant de la même commune, ont fermé le siège de la daïra d’Iferhounène. À cet effet, le chef de daïra d’Iferhounène a reçu, dans un premier temps, les membres du comité du village d’Aït El Bachir, qui lui ont exposé leurs préoccupations quant à la mise en service du gaz naturel qui a été reportée à trois reprises, suite à l’opposition du village Aït Youcef qui ont conditionné cette dernière au raccordement de quatre (04) habitations omises à l’intérieur de l’assiette par l’entreprise chargée du projet. Après des échanges de points de vue, un terrain d’entente a fini par être trouvé entre les deux parties, notamment suite à l’engagement donné par téléphone, par le gérant de l’entreprise en question qui a promis à la délégation du village protestataire de revenir sur le chantier dès demain (aujourd’hui, ndlr), et d’y procéder au branchement des 480 mètres linéaires restantes au village d’Aït Youcef. Suite à cela, l’opposition sera levée et «la SDC procédera à la mise en service de ce gaz, non seulement au profit du village Aït El Bachir, mais pour tous les villages de la commune d’Imsouhal dont les travaux ont été achevés», rassure le chef de daïra, devant les représentants des services de sécurité à savoir la sûreté urbaine représentée par deux commissaires, le commandant de la gendarmerie nationale de Aïn El Hammam et le chef de brigade de la daïra d’Iferhounène et en présence également du P/APC d’Imsouhal, qui «a tout fait pour que la situation n’arrive pas au stade actuel», a témoigné le sous-préfet devant les présents. Cependant et pour ne pas être leurrée pour la énième fois, la délégation du village Aït El Bachir a exigé du chef de daïra de sortir avec un procès verbal, sanctionnant la conclusion des décisions prises dans la réunion. Suite à cela, les habitants dudit village ont quitté pacifiquement les lieux et le siège de la daïra fut rouvert au public. D’autre part et dans la même matinée, le chef de daïra, en présence des même représentants des services précédemment cités, a reçu la délégation du village Asker dans son bureau. Ces derniers ont exposé au haut commis de l’État la situation de deux habitations omises par la SDC, dont l’une figure dans le plan alors que la seconde se situe à l’intérieur de l’assiette. À cet effet, le chef de daïra rassura les membres du comité d’Asker en leur disant : «La direction de l’énergie prendra en charge, dans un premier temps, toutes les habitations omises situées à l’intérieur des assiettes de tous les villages de la commune, par la suite, l’opération touchera les nouvelles constructions». Néanmoins, le chef de daïra déplore, devant les deux délégations, que le recours aux fermetures des établissements étatiques n’est pas une bonne solution pour la résolution des problèmes, notamment quand les portes du dialogue sont ouvertes. Car, a-t-il notifié «c’est le citoyen qui est pénalisé par ce genre d’actions».

A. M.

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