Dans la matinée d’hier, une conférence-débat dont le thème traite des «droits de l’enfance» a été organisée au cinéma Le Hoggar de Draâ Ben Khedda. L’initiative était de l’association nationale Iqraâ, qui a œuvré en collaboration avec des institutions éducatives, religieuses, la sûreté de daïra, des associations des parents d’élèves, la DAS et bien entendu les directeurs des écoles primaires de la commune de Draâ Ben Khedda. La salle était pleine d’enfants accompagnés de leurs enseignants (des femmes pour la plupart). Au cours de son intervention, le représentant de la sûreté urbaine, M. Mérabet Salem, relèvera que cette journée «est célébrée par le monde entier». Tout en s’adressant aux enfants présents qui l’écoutaient attentivement, l’intervenant met l’accent sur les différents droits de l’enfant qu’il ne faut pas ignorer. Il citera entre autres le droit à la vie, à la santé à l’éducation, à l’alimentation et autres droits énumérés dans les textes et chartes paraphés par de nombreux pays, y compris le nôtre. Le second intervenant est l’imam Nouredine Lamouri qui, lui, situe le contexte dans le cadre religieux. «Dans notre religion, l’enfant a la place qui lui revient de droit et le foyer est fondé sur cette base de procréation. L’enfant ouvre droit à un nom, à l’éducation sous toutes ses formes en conformité avec notre religion», dira-t-il tout en donnant quelques exemples vécus par les Prophètes qui ne cessaient de sensibiliser sur le fait de respecter les droits, notamment ceux des autres. Le représentant de la direction de l’éducation évoquera le droit de l’enfant à être nourri du lait maternel, d’avoir de l’affection et se sentir en sécurité. Le droit d’avoir des loisirs n’est pas ignoré dans les différentes interventions. La représentante de la DAS, Mlle Aït Chabane, soulève le cas des enfants en danger, victimes de violences sous toutes leurs formes, des enfants nés sous X, sans pour autant donner de chiffres pour illustrer ses propos. Les débats ont été riches et les questions variées. Les conférenciers ont largement répondu. Les enfants sollicitent des responsables de l’éducation nationale «l’allégement des programmes, la réduction du poids du cartable. Ils citent aussi la multiplication des activités culturelles et sportives au sein des écoles primaires, des clubs sportifs pour pouvoir se cultiver davantage et participer aux différents concours locaux ou régionaux. Les élèves attirent l’attention des responsables afin de prendre en charge les enfants nécessiteux et handicapés. Toutes ces questions ont trouvé sur place des réponses où les conférenciers ont promis de transmettre les doléances à qui de droit. «C’est une caravane de sensibilisation que nous envisageons de faire à travers la wilaya à raison d’une rencontre identique par mois. Nous insisterons sur l’application de la loi 15 /12 du 15 Juillet 2015 relative à la protection de l’enfance, qui à ma connaissance n’est pas perceptible sur le terrain !», dira M. Kheladi Hocine, président de l’association Iqraâ.
Arous Touil