L’environnement continue de servir, malheureusement, de réceptacle aux déchets en tous genres. C’est le cas parmi tant d’autres de l’oued Tiksiridene, appelé aussi oued Alaoub, lequel passe par les territoires de la commune de Chorfa. Ce cours d’eau est en proie à une pollution qui ne dit pas son nom. Le constat que nous y avons fait, récemment, concernant cette rivière, est sans appel: Des monticules d’ordures et de gravats jonchent le lit et les berges de ce oued le long de ses méandres. Actuellement, l’oued Tiksiridene est à sec. Pas une goutte d’eau ne s’y trouve, à cause, bien évidemment, de la sécheresse qui sévit ces derniers mois. Cette rivière prend son origine des contreforts méridionaux des majestueuses chaînes du Djurdjura pour terminer sa course comme l’un des affluents de l’oued Sahel, pollué lui aussi. Les rejets ne sont malheureusement pas conjoncturels dans ce oued ; au contraire, ils sont effectués chaque jour, car il y a un peu partout dans les environs des unités avicoles, des huileries, des fabriques de tous produits, des ateliers de mécanique, des stations de lavage et tutti quanti qui y jettent les déchets industriels et chimiques dans le lit même de l’oued Tiksiridene. Les riverains et autres habitants ne sont pas indemnes de tout reproche, puisque bon nombre d’entre eux « participent » à toute cette pollution en y jetant des ordures ménagères et des gravats. Mais à y voir de près, tout ce beau monde a-t-il le choix? Certes la réponse est négative, du moment que la gestion des déchets fait gravement défaut dans la commune de Chorfa. Il n’y existe pas encore une déchetterie, ou tout au mieux un centre d’enfouissement technique à même de stopper la pollution de l’environnement dans cette municipalité. La gestion des déchets est un problème colossal pour les différentes communes de tout le pays.
Y. S.