Sur 50 000 détenus, plus de 1 000 sont en liberté conditionnelle

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Le ministère de la Justice a élaboré de nouveaux textes de loi en commençant par la loi portant code de l’organisation pénitentiaire et de la réinsertion sociale des détenus, qui a consacré des principes et des idées de défense sociale, lesquels font de l’application de la peine un moyen de protection de la société par le biais de la rééducation et de la réinsertion sociale des détenus, par un traitement qui préserve leur dignité humaine et leur assure l’évaluation de leur niveau intellectuel et moral.Dans ce cadre, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Tayeb Belaïz, a installé hier un Comité interministériel de coordination des activités de rééducation et de réinsertion sociale des détenus créé par la loi du 06 février 2005 portant code de l’organisation pénitentiaire et de la réinsertion sociale des détenus.Ce comité est présidé par le ministre de la Justice, et se compose de 21 représentants de départements ministériels, d’organismes et associations activant dans le domaine de la réinsertion sociale. Il peut aussi faire appel à des experts ou à des consultants pour tous sujets entrant dans le cadre de sa mission. « L’installation de ce comité parachève les multiples mesures mises en œuvre en vue d’améliorer les conditions des détenus et de garantir leur rééducation et leur réinsertion sociale », a déclaré le ministre.Il est à noter également que le nombre des prisonniers actuellement s’élève entre 45 000 et 50 000 personnes.L’installation des commissions de l’application des peines au niveau de chaque cour et de la commission de l’aménagement des peines auprès du ministère de la Justice, garde des Sceaux, a permis sur le terrain, selon M. Tayeb Belaïz, “d’une application efficace de la nouvelle loi, traduite par le placement d’un certain nombre de détenus sous les différents régimes de réinsertion durant le dernier semestre de l’année 2005 et le début de cette année. Toutes ces mesures tendent à encourager les éléments qui justifient d’une bonne conduite ». A ce titre, le nombre de bénéficiaires de ces mesures s’élève à 1055 détenus sous le régime de la libération conditionnelle, 276 détenus sous le régime de la semi-liberté. En ce qui concerne les détenus bénéficiaires d’une permission de sortie, il s’élève à 719.

B. Nawel

« 45 % de récidivistes »En marge de l’installation du Comité interministériel de coordination des activités de rééducation et de réinsertion sociale des détenus, le ministre de la Justice, garde des Sceaux, M. Taib Belaïz, a déclaré que « les affaires liées aux terrorismes ont été gelées depuis le référendum ayant accrédité la démarche de réconciliation nationale ». En ce qui concerne les condamnation a mort, le même intervenant a souligné que « les condamnations à mort n’ont pas été exécutées depuis 1993 ». Questionné également sur le nombre actuel de récidivistes, il confirmera que « le taux actuel des récidivistes s’élève à 45 % » avant d’ajouter que « le suivi des délinquants durant la période post-carcérale et leur réinsertion pour éviter la récidive, sera confié aux services extérieurs qui seront créés cette année et dont le projet de texte est en phase de finalisation ».De son côté, le directeur des prisons, M. Felioune, qui a été installé par le ministre de la Justice comme représentant de cette commission interministérielle, a déclaré qu’ »un taux de 11 % des détenus sont sous mandat de dépôt ».

B. N.

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