l La petite commune des sans-abris de Bir S’lam a vécu son deuxième drame en l’espace d’une année avec le suicide hier par pendaison d’une mère de six enfants âgée de 46 ans. C’est vers 11h que le corps inerte a été découvert se balançant au bout d’une corde. Ce camp de misère érigé, faute de mieux, sur une zone marécageuse, par une quarantaine de familles est encore sous le choc.Il y a une année, c’est un jeune homme de 26 ans qui a mis fin à ses jours, en se jetant dans les égouts jouxtant le camp et il y a à peine une dizaine de jours c’est un autre jeune, la vingtaine à peine entamée qui a essayé d’en finir avec une vie faite d’avanies et vide de tout attrait, en plongeant la tête la première dans les eaux glauques de la Soummam. Il a été sauvé in-extremis.la promiscuité, la précarité de l’habitat, le silence coupable, le regard des autres et le mépris général sont autant de facteurs aggravants. Et rien ne garanti la fin de la spirale de l’autodestruction.
M. R.