Les animaux et les plantes sont d’excellents « indicateurs » qui nous ne renseignent, efficacement, sur les changements climatiques intervenus ces derniers temps. Par exemple, la floraison précoce de certains arbres laisse perplexe plus d’un, ce qui indique que quelque chose a changé dans la nature. En tout cas, c’est ce que nous avons constaté dernièrement, à Larbaâ Takdimt, un village situé à 5 kms du chef-lieu communal de Boudjellil, où des amandiers ont donné déjà des fleurs, et ce, vers la moitié du mois de Janvier en cours. Du jamais vu! Il y a de cela quelques années, seulement, ces amandiers fleurissaient à partir du mois de février, ce qui constituait déjà une curiosité mais cette année, les choses ont évolué encore plus, et ces arbres ont, d’ores et déjà fait pousser de superbes fleurs blanches rosées, avec une avance inquiétante sur la période habituelle de la floraison! Ce qui dénote, on ne peut plus clairement, du réchauffement climatique pour le moins décontenançant. Il est vrai que la présente saison hivernale est caractérisée par un redoux exceptionnel. Avant la survenue des dernières intempéries, qu’a enregistrées le Nord du pays, il faisait un peu plus chaud que d’habitude, et les températures flirtaient avec les 25 et 26 degrés, et ce, lorsque le soleil est au zénith. Des personnes, moins frileuses, allaient jusqu’à porter des tee-shirts en plein hiver! Toutes ces données renseignent sur le dérèglement climatique qui perdure malheureusement. Cependant, ce ne sont pas uniquement les amandiers qui laissent pantois avec une floraison « trop » précoce, les néfliers nous ont également « déroutés » avec l’apparition des fleurs vers le mois de décembre dernier! Actuellement, les fruits sont en phase de croissance. Il se passe des choses vraiment bizarres dans la nature. Mais ce que nous savons pertinemment, c’est que l’homme n’est pas très loin de cette situation faite de chamboulements tous azimuts dans l’écosystème. Ce sont, bien évidemment, les retombées d’une industrialisation galopante et son corolaire direct, la pollution, lesquels sont derrière ce dérèglement climatique qui, peut-être, ne vient que de commencer !
Syphax Y.