L’unique lycée de la commune de Saharidj qui tourne à plein régime depuis sa mise en service, accuse plusieurs insuffisances qui nécessitent une urgente prise en charge.
En effet, un effroyable talus de quelque quatre-vingts mètres de longueur sur huit mètres de hauteur, s’est formé lors des travaux de terrassement sur son assiette de terre située sut les flancs de la haute colline d’Achaïvou. Talus qui enregistre à chaque retour de la saison hivernale des éboulements, qui constituent un réel danger pour les élèves qui font leurs séances d’exercice physique au niveau du stade matico au pied de ce talus de l’envergure d’une véritable falaise, au même titre que la salle de sport mitoyenne de ce stade exposée au même danger.
A propos justement de cette salle livrée et mise en service durant la rentrée scolaire passée, il a été relevé plusieurs anomalies telles que l’alignée des vasistas au-dessous du plafond en carreaux de verre qui présentent eux aussi un réel danger en cas de chute, déjà que quelques-uns ont été brisés par des jets de pierre venant de l’extérieur à partir de la forêt qui la longe dans le sens de la longueur. Ces vasistas doivent être en toute logique en matière plexiglas incassable. La deuxième carence est le tapis très mince et de mauvaise qualité qui ne tarderait pas à déclarer forfait. Il convient de signaler que cette salle qui a fait couler beaucoup d’encre, a été mise en service sans les moyens d’accompagnement adéquats au même titre que l’amphithéâtre qui n’a été doté d’aucun équipement depuis son ouverture.
La cour de cet établissement n’est pas logée à meilleure enseigne, puisque son revêtement a été bâclé ; d’où l’aspect d’une usure à un stade avancé doublée de crevasses et d’affaissements qui forment une multitude de creux où s’accumule l’eau de pluie sous forme de flaques. Toutefois, la contrainte la plus ressentie est celle de l’approvisionnement en fioul et en gaz propane qui se fait à partir d’Oued El Berdi et qui demande de nombreuses procédures alors que le réseau de distribution du gaz de ville longe son mur d’enceinte.
Une aberration qui a été rapportée au wali lors de sa dernière visite dans cette municipalité l’année passée. Ce dernier donnera des instructions fermes à l’ex-directeur de l’académie de procéder immédiatement au branchement au réseau du gaz naturel eu égard aux conditions climatiques extrêmement violentes dans cette région et son isolement en haute montagne. Une instruction qui n’a pas été suivie d’effet à ce jour, d’autant plus que la chaufferie installée est de faible puissance et ne chauffe pas suffisamment. Ce lycée se plaint aussi du manque de magasins alors que plusieurs espaces perdus dans son enceinte même auraient pu être récupérés et aménagés. Rappelons enfin que le lycée de Saharidj a ouvert ses portes en septembre 2007 ; il accueille à l’heure actuelle pas moins de 350 élèves répartis sur 17 divisions.
Oulaid Soualah
