Saharidj / Le centre de santé menace ruine

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Le centre de santé de la commune de Saharidj tombe en ruine et continue à fonctionner grâce à l’abnégation, le courage et le professionnalisme de son personnel.

Ce centre qui fonctionnait tant bien que mal durant plusieurs décennies a toujours été lésé en matière d’équipements ou d’entretien en comparaison aux autres infrastructures du même type dépendant de la circonscription de M’chedallah. A l’heure actuelle, ce centre de santé qui tombe en ruine ne continue à fonctionner que grâce à l’abnégation, le courage et le professionnalisme du personnel tous corps confondus. Une volonté qui mérite d’être soulignée et saluée. Le personnel répond honorablement aux besoins en soins d’une population de 12 000 âmes, avec des moyens rudimentaires et dans des conditions inappropriées. De l’intérieur et de l’extérieur, les murs du centre, sales et dégradés, sont lézardés et traversés par des fissures. Le plus inquiétant dans ce décor hideux est le fait que ni les murs porteurs, ni les piliers ne sont épargnés par cette dégradation effrénée, le tout aggravé par d’importantes infiltrations des eaux pluviales à partir d’une étanchéité complètement usée, fissurée et qui ne retient plus aucune goutte d’eau. Des infiltrations qui s’accumulent le long des murs intérieurs et s’attaquent aux fondations au point où quelques murs commencent à s’incliner dangereusement et ne tiennent encore en équilibre que par miracle et… la Baraka de Lala Khedidja. Il suffirait d’une seule secousse tellurique, aussi faible soit-elle, pour les voir s’effondrer comme un château de cartes. Une autre raison qui explique l’effroyable vétusté de cette infrastructure, est le fait qu’elle soit réalisée en terrain plat, où sont enregistrées des remontées des eaux accumulées en profondeur rendant l’assiette instable et en continuel mouvement. Pour rappel, ce centre de santé a fait objet d’une réforme par une commission technique. Il y a plus de 15 ans, chaque année la rumeur de la réalisation d’un nouveau centre circule et fait son bout de chemin sans qu’elle ne soit concrétisée ni même retenue, selon un élu de l’APC de Saharidj. L’EPSP d’Ahnif dont dépend ce centre depuis le découpage avec l’EPH ne dispose même pas d’un siège pour sa direction, qui occupe provisoirement une aile du centre de santé de…Chorfa. Une situation qui risque de perdurer et ses retombées sont vérifiables au niveau du centre de santé de Saharidj, une infrastructure qui non seulement ne répond plus aux normes requises pour ce genre d’activité mais plus grave encore, elle constitue une réelle menace, et pour le personnel qui y exerce et pour les malades qui s’y rendent. Un état de faits qui interpelle les responsables du secteur de la santé au même titre que les pouvoirs publics locaux.

Oulaid Soualah

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