«Les diplômes ne sont pas adaptés au marché de l’emploi»

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Il est tout à fait établi que le secteur de la formation professionnelle à travers le territoire national, et précisément à Tizi-Ouzou, est loin d’être performant dans le sens où les formations assurées jusque-là ne sont pas adaptées à la demande du marché du travail.

Les centres de formation continuent de former des maçons, des menuisiers, des peintres, des plâtriers,…d’une manière traditionnelle alors que les nouvelles techniques, les nouvelles méthodes de construction, les nouvelles machines et les différents outillages modernes nécessitent une formation moderne, plus performante et plus poussée. En Europe, aux Etats-Unis d’Amériques ou même en Asie, la truelle et le béton tels qu’ils sont conçus encore chez nous n’ont presque plus le droit de citer. Du coup, les diplômés sortant des centres de formation sont contraints de parfaire leur formation avant de s’engager concrètement dans la vie active. Mr Hamid Malki, le président de la commission éducation de l’enseignement supérieur et de la formation professionnelle à l’assemblée populaire de la wilaya de Tizi-Ouzou indiquera : «Les formation existantes actuellement ne suivent pas l’évolution de la société des nouvelles technologies, de la modernité et du marché de l’emploi. Une révision du système de la formation professionnelle est tout indiquée pour le mettre au diapason avec le programme d’investissement et le marché de l’emploi. Les entreprises et les centres de formation doivent impérativement travailler en partenariat pour leur bien. La formation professionnelle doit aussi concerner l’université pour la recherche de la performance à même d’assurer la meilleure gestion possible et la rentabilité des entreprises». Mr Malki envisage aussi l’intégration de la formation professionnelle dans les lycées, c’est-à-dire le rétablissement de l’enseignement technique. «Aujourd’hui, nos lycéens sont traumatisés par la formule mise au bas de leurs bulletins «orienté vers la vie active» qui signifie pour eux leur exclusion du système éducatif. Pourquoi ne pas la remplacer par la formule «admis à suivre une formation professionnelle dans le même établissement si des classes de formation sont au préalable prévues?». Rappelons enfin que la wilaya de Tizi-Ouzou dispose de 31 CFPA, 09 annexes, 72 écoles privées agréées pour un total de 21 750 places pédagogiques dont 10 750 en mode résidentiel et 11 000 places en apprentissage.

Hocine T.

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