Un vibrant hommage a été rendu, hier à Lakhdaria, à une trentaine de kilomètres au nord du chef-lieu de la wilaya de Bouira, à la figure historique de la Révolution et fondateur du Front des forces socialistes (FFS), M. Hocine Aït Ahmed, par des cadres, des élus, militants et des citoyens de cette localité. Organisé par la section FFS de Lakhdaria à l’occasion du quarantième jour de son décès, cet hommage se veut une expression de la reconnaissance de la jeune génération à ce symbole de l’engagement, en faveur de la partie, de la liberté de la démocratie et des droits de l’Homme. Ali Laaskri, membre du présidium du FFS, et Ahmed Betatache, député et ex-premier secrétaire du parti, présents à la cérémonie, ont tenu à leur tour à rendre un hommage à «l’homme du consensus national». Ainsi et lors de son allocution d’ouverture, Ali Laaskri a salué la grande culture de cette figure historique qui «suscite aujourd’hui encore l’admiration de ses contemporains toutes générations confondues». Il a, à cette occasion, rendu hommage à l’admirable engagement et la modestie d’un historique qui portait plus d’intérêt à ses idées qu’au pouvoir. L’intervenant a tenu également à saluer l’initiative des jeunes militants de la section FFS de Lakhdaria, tout en affirmant : «Si El-Hocine a beaucoup vécu dans cette région pour laquelle il portait une admiration, qu’il a gardé au fil des années. D’ailleurs, il était très heureux quand il a appris que l’APC de Lakhdaria était acquise au FFS lors des élections locales de 2012». L’actuel député de Boumerdès a tenu aussi à rendre un hommage aux anciens militants et combattants du FFS de 1963. «De nombreux combattants du FFS de Lakhdaria ont côtoyé Si El-Hocine dans cette région. Il tenait à garder le contact avec ces camarades de lutte et était très affecté quand il avait appris, l’année dernière, le décès de deux des anciens militants de 63», a-t-il encore souligné. L’hôte de Lakhdaria a assuré par ailleurs, que le FFS fondé par Aït Ahmed en 1963 «restera fidèle aux idéaux et aux convictions de Si El-Hocine, à savoir la construction d’un consensus national, basé sur une véritable réconciliation».
Le FFS boycottera le vote sur la nouvelle constitution
L’ex-premier secrétaire du FFS, Ahmed Betatache, a, quant à lui, tenu à rendre hommage au militant maghrébin et au père de la diplomatie algérienne qu’était Hocine Aït Ahmed, l’homme qui a dirigé la délégation algérienne à la conférence de Bandung en 1955, avant son arrestation en 1956 en compagnie de Ahmed Ben Bella, Mostefa Lachref, Mohamed Boudiaf et Mohamed Khider, suite au détournement de leur avion, le 22 octobre 1956, par l’armée française. Ahmed Betatache a également exprimé son admiration pour ce «fervent défenseur des droits de l’Homme et au militant démocrate qui a toujours refusé d’être instrumentalisé pour rester garant de la démocratie», ainsi qu’il l’a défini. Ahmed Betatche a assuré dans le même sillage, que l’engagement du FFS pour la démocratie et pour le respect des valeurs de la révolution algérienne ne changera jamais. «Notre parti a, depuis 1963, réclamé la mise en place d’une assemblée constituante et dont le peuple sera la source du pourvoir et de sa légitimité», a expliqué le député FFS de Bouira. L’intervenant a mis l’accent, dans son discours, sur le projet de la nouvelle constitution, initié par le président de la République. Pour lui, il s’agit d’actes de bricolages qui ne régleront jamais le problème de la légitimité en Algérie. Le député de Bouira a assuré dans le même sens que le FFS compte boycotter le vote sur la nouvelle Constitution prévu pour le dimanche prochain. «Nous ne sommes pas prêts à valider une nouvelle violence politique, à l’égard du peuple algérien. Le projet en question est contraire à la volonté du peuple algérien qui aspire à une démocratie réelle et dont il sera l’unique source», a-t-il martelé.
O. K.