Les examens boycottés

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L’année académique universitaire (2015/2016) à l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou s’est annoncée, dès le départ, pour des raisons ou pour d’autres, anormale. En effet, les étudiants de différents départements sont allés jusqu’à boycotter les examens au milieu de l’année. D’ailleurs, l’acte pédagogique est bloqué depuis deux semaines, à la faculté de droit au pôle universitaire de Boukhalffa : l’administration avait affiché un planning des examens et les étudiants refusent de se mettre à l’épreuve. Et depuis, aucune alternative n’est survenue. Pour cause du gel des examens, des étudiants de droit avancent que «les conditions socio-pédagogiques sont loin d’être réunies pour passer les examens». Idem au pôle universitaire de Bastos, où les étudiants du département tronc-commun de sciences de technologies et sciences de la matière de la faculté des sciences ont procédé depuis mercredi dernier, à au boycott des examens par le biais de la fermeture des portes dudit département. «L’administration nous a imposé de passer les examens de rattrapage du premier et du deuxième semestres au mois de septembre, soit à la rentrée de l’année universitaire prochaine. Cela est anti-pédagogique. La procédure c’est : EMD 1- rattrapage 1, et EMD2- rattrapage 2. Outre cette démarche, c’est une perturbation immanquable pour les universitaires», diront les étudiants grévistes. Et pour mieux comprendre la situation, nous avons abordé des enseignants qui nous ont déclaré que «si l’administration avait opté pour un planning des examens pareils, c’est bien pour essayer de sauver un peu l’immeuble en termes de pédagogie au sein de ce département qui a connu moult perturbations depuis le début de cette année. Il faut savoir qu’une session d’examens prend, au moins, trois semaines de temps, et si l’on s’amuse à programmer un rattrapage après chaque EMD, nous n’aurons pas du temps pour dispenser les cours du S2». Le processus d’apprentissage est arrêté par conséquent, chez les étudiants des départements de chimie, de physique, de maths et autres départements, dont les salles de TD et les amphithéâtres sont sis au département fermé en l’occurrence, le département tronc-commun de sciences de technologies et des sciences de la matière.

Noureddine Tidjedam

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