De nombreux réalisateurs, metteurs en scène et comédiens ont été honorés avant-hier à la Maison de la culture de Bouira où se déroulait officiellement le deuxième colloque national du film révolutionnaire. Ils avaient reçu ces distinctions qui récompensent à la fois le génie et la foi en ce génie de la main du ministre de la Culture, Azdine Mihoubi, qui assistait à cet événement culturel considérable, et du wali. Ainsi, leurs œuvres, après les avoir longtemps désignées à l’admiration du public, les mettent encore aux premiers rangs pour recevoir les honneurs qui leur sont dus. Citer tous les noms de ces hommes de génie prendrait trop de place. Contentons-nous de donner quelques uns d’entre eux dans l’ordre où ils avaient été appelés à se présenter sur la «scène» en vue de tels honneurs. Moussa Haddad, Mohamed Azorni, Brahim Rachedi, Amel Haïret, Mohamed Adjaïmi, Hacène Zerari, Hacène Bechache, Farid Saïssia, Adel Hamid Rabie, Khadra Boudraa, Baya Rachdi. Beaucoup de ces grands artistes se sont blanchis sous le harnais, pour employer une expression consacrée qui désigne l’effort et la persévérance. Beaucoup semblaient ne tenir debout en attendant la fin de cette longue cérémonie que grâce à un sursaut d’énergie et de fierté. Leur énergie, leur temps, leur jeunesse, ils les avaient investis dans des œuvres qui nous font aujourd’hui rêver et nous pâmer d’émotion… Nos artistes, ainsi que l’avait si bien dit le ministre de la Culture, qui en tant qu’écrivain et réalisateur savait de quoi il parlait, ont ainsi la reconnaissance de l’Algérie qu’ils ont, comme tout algérien, toujours portée, mais plus que le commun d’entre nous, ils l’ont immortalisée dans des œuvres qui échapperont à la destruction du temps. Citons, pêle-mêle La bataille d’Alger, l’opium et le bâton, Hassan Téro, Patrouille à l’est, Le vent des Aurès, Bouamama, Krim Belkacem, Lotfi et tant et tant d’autres chefs d’œuvres.
A. B.