Avant-hier, les élèves du lycée « Mohamed Moussaoui » du chef-lieu ont refusé de rejoindre les salles de cours. Ils ont déclenché ce mouvement de grève qui risquerait de prendre encore plusieurs jours, parce que, les transporteurs privés conventionnés avec l’APC ont refusé de les transporter depuis le début de semaine, car ils réclament leur dû d’une part. Et d’autre part, ces grévistes soutiennent leurs camarades traduits en conseil de discipline parce qu’ils auraient été pris en flagrant délit consommer l’alcool à l’intérieur de l’établissement. Selon une source locale, la décision prise à leur encontre serait de leur changer d’établissement. Ce qui a déplu à leurs camarades. Concernant le non paiement des transporteurs, notre source nous apprendra que c’était ingrat de leur part. «Notre commune est la seule qui garantit le transport gratuit aux élèves aussi bien aux collégiens qu’aux lycéens. Nous avons plus de trente conventions avec ces transporteurs. Actuellement, l’argent qu’ils doivent à l’APC est au niveau du receveur de la recette intercommunale. C’est un milliard et sept-cents quatre vingt millions de centimes. L’argent ne tardera pas à atterrir dans leurs comptes. Pourquoi alors cette pression?», s’interrogera notre source. Pour celle-ci, c’est juste une question de quelques jours. Ce qui fâchera plus cet interlocuteur est que durant cette semaine, ils exigent soixante dinars en aller retour pour ces élèves. «Pourquoi n’ont-ils pas attendu au moins d’ici la fin du mois? Si leur dû n’était pas versé ils réagiraient ensuite», enchaînera la même source. Tout le monde attend que ces travailleurs fassent une petite concession en garantissant le transport de ces élèves, d’autant plus que c’est bientôt le début des compositions du deuxième trimestre. «Nous lançons cet appel aux grévistes de reprendre leurs cours parce que la fin de l’année approche, quand on sait que les examens du BEM sont fixés pour le 24, 25 et 25 mai, alors que ceux du Bac du 29 mai au 2 juin. Que leur restera-t-il s’ils perdent encore une semaine de leur scolarité?», s’interrogera un parent d’élève, tout en souhaitant que son appel soit entendu et que les autres parents réagissent en renouvelant l’association des parents d’élèves d’un côté et sensibilisent leurs enfants d’un autre côté.
Amar Ouramdane