Après avoir réussi à faire arrêter l’abattage des arbres au niveau de la bande boisée d’Aokas et de Souk El-Tenine, le collectif citoyen d’Aokas, qui s’est constitué naturellement dès l’entame des travaux par les bénéficiaires de parcelles, est passé à une vitesse supérieure pour continuer légalement dans un cadre formel, «le combat». Réunis en assemblée générale en début de semaine au centre culturel de la localité ces défenseurs de la nature ont décidé de créer une association écologique qu’ils baptiseront «Aokas Thazegzawth» (Aokas la bleue). Comme son nom l’indique, cette association se donne comme impératif de lutter pour rendre à la nature la couleur qui lui est due. Désormais, à Aokas, la nature a ses défenseurs qui se disent déterminés à œuvrer pour le bien être de la nature laquelle est sujette, ces derniers temps, à des actions de dénaturation tous azimuts. Il est utile de rappeler que suite à la décision des pouvoirs publics de créer deux zones d’expansion touristique à Aokas et Souk El-Tenine, l’agence nationale de développement touristique (ANDT) a muri le projet et l’a présenté aux autorités de wilaya. Il était prévu que les aménagements, tels que la viabilisation et l’implantation d’une nouvelle station d’épuration dans chaque zone, soient réalisés avant que les porteurs de projets d’hôtels et autres structures touristiques n’entament leur investissement, mais une décision de dernière minute a permis à ces derniers d’implanter leurs chantiers sans que l’ANDT ne fasse quoi que ce soit. Voyant des engins commencer leur besogne au niveau de la bande boisée, laquelle avait commencé à perdre ses arbres, les citoyens ont réagi en multipliant les actions de contestation. Des rassemblements, des marches, des meetings et des correspondances adressées à toutes les autorités ont eu lieu. Suite à cela, le wali a saisi les services des forêts pour leur demander de protéger cette bande boisée, en interdisant l’abattage des arbres en attendant les suites qui seront données à ces projets.
A. Gana