Douar Tigrine est un ensemble d'agglomérations, constitué de 3 village: Tigrine, Hamda et Ath Wihdane.
De l’avis des habitants de ces villages, relevant de la commune de Boudjellil, les conditions de vie, là-bas, sont plutôt difficiles. Il y manque énormément de choses pour une vie meilleure. La liste de ces insuffisances et autres carences est longue: pénurie d’eau potable, absence du gaz rural, absence complète du transport collectif de voyageurs, carence en aménagent urbain, tels que l’insuffisance du réseau d’assainissement, du manque de trottoirs, de l’éclairage public, etc. Ajouter à cela, l’absence de quelques équipements publics de taille, à l’instar d’un C.E.M, d’une antenne administrative, d’un foyer de jeunes et de terrains des sports de proximité. Toutes ces carences influent négativement sur la vie de tous les jours de ces quelques 3 000 habitants constituant ce douar où les 3 villages se sont « joints », suite à une expansion urbaine effrénée. Si l’on décortique ces déficits et carences, l’on trouve que l’eau distribuée sur le réseau de l’AEP ne coule pas chaque jour dans les foyers. «Nous ne recevons l’eau qu’un jour par semaine. Ce problème s’aggrave durant l’été!», affirme un habitant de Tigrine. Le transport collectif de voyageurs brille par son absence. Aucune navette n’est assurée vers ces 3 villages peuplés, pourtant. Les habitants véhiculés sont, par conséquent, à l’abri de ce problème lancinant, ce sont plutôt ceux qui ne sont pas véhiculés qui souffrent le martyre. Pour subvenir à leurs besoins, ces damnés sont obligés, soit de louer des véhicules au prix fort ou de faire carrément de l’autostop pour parvenir à Ighil Ali, destination de prédilection.
Les villageois réclament une antenne administrative!
Concernant le gaz rural, celui-ci tarde à être concrétisé pour le compte des foyers, nonobstant le fait que le gazoduc est passé par les terrains relevant de ces villages. Un poste de détente a été même installé à quelques encablures de Tigrine, mais sans pour autant bénéficier aux villageois. Une frustration de plus pour eux ! D’autant plus que l’hiver, ici, est rigoureux avec des chutes de neige. L’aménagement urbain connaît, à son tour, beaucoup d’insuffisance: le réseau de l’assainissement est absent à plusieurs endroits de ces villages, ce qui contraint les ménages à aménager des fosses septiques ou à évacuer carrément les eaux usées vers les ravins, ce qui pollue davantage cette très belle région plantée de milliers d’oliviers centenaires et constituée d’un tissu forestier prédominé par le pin d’Alep. L’éclairage public n’est pas logé en meilleure enseigne, puisqu’il accuse, lui aussi, des manques à certains endroits de ce douar. Quant aux équipements publics, hormis un bureau de poste qui enregistre souvent des manques de liquidités, et une unité de soins sous-équipée et délabrée, sont recensés dans cette contrée. Les habitants ont, maintes fois, réclamé l’amélioration de ces structures « brinquebalantes » et la création d’autres, à l’instar surtout d’une antenne administrative. «Pourquoi sommes-nous obligés, à chaque fois, d’aller à l’APC de Boudjellil pour un simple extrait d’acte de naissance ou d’une attestation de résidence? N’avons-nous pas le droit d’avoir une antenne près de chez nous?», fulmine un habitant du douar. Pour sa part, le volet jeunesse et loisirs est assujetti au manque d’infrastructures. Les jeunes de ce douar ne savent plus quoi faire des heures creuses, surtout durant les jours de repos pour les scolarisés. Car, il n’y aucun foyer de jeunes ni terrains de proximité dignes de ce nom pour les occuper.
Syphax Y.